Physiquement, je suis un homme qui pourrait être banal, sauf que j'ai toujours pris bien soin de mon corps, à le muscler, tout ça tout ça. Bon ok, mis à part la musculation, je prenais pas vraiment soin de moi. Au contraire, je préférais commander une pizza ou aller au McDo plutôt que de manger des bons petits plats. Tout ça pour dire que je suis assez musclé, ouais. Et grand. Je dois mesurer à peu près un mètre quatre-vingt-cinq.
Je suis blond et j'ai les yeux bruns. Que dire d'autre... euh. Je suis pas très doué pour ça... Allez, continuons avec le visage ! Je souris souvent, ce qui fait que je montre mes belles dents biens blanches. Ma mère m'a toujours dit que je pouvais parfois avoir l'air totalement con, mais je ne la crois pas : à chaque fois que je me regarde dans le miroir, je n'ai pas l'air idiot. Du moins je ne trouve pas.
Terminons avec les fringues : l'été, je déteste mettre un haut. Trop chaud quoi ! Du coup je préfère me balader torse nu, plus agréable. Je me contente alors d'un jeans et d'une paire de baskets. Bon quand je sors, je prends tout de même la peine de mettre un T-shirt. J'ai déjà eu des soucis à cause de ça en Australie, alors bon... même si maintenant, y a plus de flics pour venir me chercher des ennuis, hehe.
En hiver, c'est à peu près pareil, sauf qu'on ajoute des couches. C'est que je suis un frileux, l'air de rien.

Pour ce qui est du caractère, il est impératif de dire que je suis quelqu'un qui n'est jamais sérieux ! J'aime pas ça. Je préfère largement rire et faire des blagues stupides, c'est bien mieux quand même ! Bon faut avouer que certaines personnes n’aiment pas beaucoup ça, surtout depuis l’épidémie. Mais je m’en fous. Oui aussi, je suis assez égoïste à ce niveau-là : l’avis des autres, c’est la dernière de mes préoccupations. S’ils ne sont pas contents, tant pis pour eux, je ne changerai pas pour autant. A côté de ça, ça ne m’empêche pas d’avoir un grand cœur. C’est pas parce que je me fiche de l’avis que les autres ont sur moi, que je ne m’intéresse pas à eux. J’aime pas voir les gens tristes autour de moi. C’est peut-être pour ça que je fais le pitre : pour les faire rire.
Pour terminer, je dirai que je n’ai jamais été un grand intellectuel. C’est déjà une qualité de le reconnaître non ? J’ai toujours voulu de l’aventure, de nouvelles expériences… crouler sous les bouquins ne m’a jamais botté. En tous cas, c’est clair que niveau aventures, je suis servi, maintenant ! Et j’en suis bien content, croyez-moi.

Je suis né à Adélaïde, une ville d’Australie. J’y ai été élevé par ma mère, seule, avec ma petite sœur. Très tôt, j’ai été passionné par les USA, avec leurs séries télé. Mon rêve était d’y aller, ne fut-ce que pour voyager. J’ai jamais été une flèche à l’école, et j’ai même redoublé deux fois. Ma mère  était assez désespérée de voir qu’aucun cours ne m’intéressait, alors que ma sœur était quant à elle assez douée. Enfin, le principal était tout de même que je fasse ce que je voulais, nan ?
C’est ce que je finis par faire. Après le lycée et ses cours barbants ¬–et surtout ses fêtes et jolies filles– je finis par trouver un petit boulot de barman et me mit à économiser de l’argent. J’allais de job en job tout en gardant du fric de côté et finalement, après quelques années, je m’achetai un nouveau jeans et un billet d’avion vers les US. Mon rêve ultime allait se réaliser ! Je partis un matin tôt pour décoller du pays des kangourous, et arrivai à Los Angeles plusieurs heures plus tard. Le premier truc que je fis fut de louer  une bagnole –parce que j’allais pas traverser les Etats-Unis en car non plus…– et commençai mon long voyage. Je restais toujours au moins une semaine dans les villes, voire parfois plus. C’était vraiment cool, ce voyage ! Je rencontrais des tas de gens, voyais les endroits que j’avais toujours rêvé de voir… c’était juste parfait.

Puis un jour à la radio, j’entendis des nouvelles bizarres, comme quoi des personnes en attaquaient d’autres, les mordaient et tentaient même de les bouffer. Waouh. Y en avaient qui se tapaient vraiment de sacrés bad trip quand même. Ouais, au début j’pensais que c’était juste de la drogue, ou un truc dans le style. En fait non. Au fur et à mesure que mon voyage avançait, les nouvelles du même genre se multipliaient et j’avais même pu voir ces personnes bizarres. En réalité, les morts revenaient à la vie. C’étaient des zombies. Alors que la situation devint clairement critique, je fis les démarches pour rentrer en Australie. Ma mère et ma sœur allaient avoir certainement besoin de moi, là-bas. Mais malheureusement, c’était trop tard : les avions ne décollaient plus. Eh merde.  Finalement, je repris ma bagnole de location –elle roulait bien quand même !– et continuai mon voyage à chercher un groupe de survivants. Ou alors, j’allais faire le mien. Après deux mois à rouler dans tous les US, je finis par me poser dans un lycée abandonné. J’avais besoin de nourriture et je devais trouver un flingue et des munitions. Ça devenait urgent.

Mais le lycée que je pensais être abandonné, ne l’était pas. En fait, il y avait tout un groupe de survivants dedans, dingue ! Au début, ils étaient pas très chauds pour m’accueillir, mais après quelques beaux sourires et quelques vannes biens placées, ils finirent par m’accepter. Depuis, je vis donc dans ce lycée. Le quotidien n’est pas facile tous les jours, vu que les autres ne semblent pas capter mon humour, mais au moins, on est en sécurité et on a de la bouffe. C’est le principal, nan ?

Note : En fait, le pauvre Jackson n’a pas vraiment compris que les autres ne l’aiment pas spécialement… brave abruti.