Duncan est né dans la ville de Chattanooga et a grandi sur les rives du Blue Ridge Lake.
S’il est une chose dont il est conscient c’est que ça vie à été très belle, de son enfance jusqu’à l’arrivée du virus Duncan vivait proche de ce que certains appellent le bonheur, quelques petits tracas de la vie quotidienne mais jamais rien de bien méchant. Petit, lorsqu’il n’était pas sur les bancs d’école c’était dans les bois qu’il passait tout son temps, la forêt de Chattaoochee aura été son terrain de jeux toute son enfance, un lieu de paix durant ces belles années et enfin un moyen de survivre jusqu’à présent.
Il rencontra le grand amour quand il était petit, à l’école dans la cour ; elle s’appelait Lyse et ses yeux brillaient comme le soleil; et comme tous les enfants de son âge c’est en lui tirant les cheveux et en la persécutant qu’il essayait d’attirer son attention. Et c’est ainsi que pendant de nombreuses années ; jusqu'à ce que ces parents déménagent ; Duncan fut détesté au plus haut point par la seule fille qui lui plaisait sans jamais comprendre pourquoi…
Son parcourt scolaire fut tout à fait ordinaire, pas plus brillant qu’un autre et encore moins studieux Duncan aurait préféré rester dans les bois et continuer de vivre dans, pour et grâce à la nature. Mais ses parents le motivèrent à trouver une autre voie plus sûre et plus stable pour son avenir, celle du secourisme et du soin d’urgence fut la plus tentante. C’est ainsi qu’il se retrouva à l’âge de 18 ans dans un petit appartement dans la banlieue d’Atlanta durant 3 ans pour suivre son cursus d’Emergency Medical Technician et devenir secouriste paramédical.
A peine immergé dans le monde du travail, Duncan fit ; refit pour ainsi dire ; une rencontre qui changeât le cours de son existence, Lyse travaillait elle aussi au Saint Joseph Hospital’s et c’est ainsi qu’il pu, à force d’acharnement, la séduire. Comme on dit, le premier amour est toujours le plus fort, ils consolidèrent leur relation, s’installèrent ensemble et la vie leur accorda une petite surprise qu’ils n’attendaient pas tout de suite, c’est ainsi qu’a 26 ans Duncan et Lyse se marièrent et eurent une petite fille, Lucie.
La nostalgie aidant, ils firent un crédit pour s’acheter une petite propriété dans les bois de leur enfance, offrant ainsi le décor qu’ils jugeaient idéal pour voir grandir Lucie et ses futur frères et sœurs, sans s’imaginer un seul instant qu’ils venaient par la même de s’offrir une chance de survie bien des années plus tard lors de l’apparition du virus.
Les cinq années qui suivirent furent les plus merveilleuses de la vie de Duncan, regardant sa fille grandir trop vite, profitant des montagnes et de la forêt, lui et sa femme accueillirent la nouvelle du virus avec un peu trop d’optimisme. Se croyant à l’abri dans la nature, il ne s’attendait pas à être confronté les jours suivants à une goule errant dans les bois. Evidement, il était dans son élément et armé de sa hache qui plus est. L’affaire fut vite réglée, en quelques instants il fracassa le crâne de ce qui jadis était un homme comme vous et moi, sans doute un promeneur et se chargea de faire bruler le corps.
Mais la peur et le dégout lui serrèrent le cœur sur le chemin du retour, il ne pouvait s’empêcher de penser aux deux amours de sa vie, est-ce qu’il venait de commettre un meurtre ? Il y avait obligatoirement d’autres créatures dans les bois, pressant le pas, ruminant d’horribles pensées que son imagination lui imposait, c’est en courant qu’il fit la deuxième moitié du chemin le séparant de sa femme et de sa fille.
Une fois chez lui essoufflé et en sueur, il vit avec soulagement Lucie jouant tranquillement sur le balcon, il ne leur était rien arrivé. Lyse immédiatement alarmée par son état, ne se trouva guère plus rassurée une fois que Duncan lui eut tout raconté. Ils entreprirent donc de lourds travaux sur la maison afin de la sécuriser, condamnant les entrées du rez-de-chaussée, aménageant le deuxième étage afin d’en faire un garde manger et une chambre pour leur fille la rendant, en théorie, hors d’atteinte pour n’importe quel marcheur, si tant est qu’il soit déjà parvenu à entrer dans la maison.
Cette situation dura plusieurs mois, il s’était presque installé une petite routine. Duncan et Lyse sortaient ensemble lorsqu’ils avaient quelque chose à aller chercher, couper, ceuillir ou chasser à l’extérieur, laissant leur fille perchée dans sa tour d’ivoire avec ses jouets et de quoi grignoter en cachette. Certes leur chemin croisait parfois celui d'une goule, mais leur nombre n’avait pas l’air d’augmenter de façon alarmante, il leur suffisait tout simplement de presser un peu le pas et de faire un détour dans la forêt semant ainsi ce très lent poursuivant.
Un jour, un bruit retenti dans la maison, un impacte puis un autre et encore un autre. Duncan se dit que ce pouvait être un bon moyen de tester ses barricades contres les walkers, s’armant de sa hache il descendit au rez-de-chaussée prêt à passer à l’action. Les bruits continuèrent, à la différence que des cris retentirent, Duncan couru immédiatement au premier, les morts ne crient pas « à l’aide ! » lorsqu’ils avancent inlassablement contre votre porte.
Il s’agissait d’un couple, plutôt âgé, les pauvres avaient du en baver au vue de leur peau décharnée et de leur lourdes cernes. Lyse et lui prirent immédiatement soin d’eux, leur offrant de quoi se nourrir, se laver et soigner d’éventuelles blessures. La maison pouvait largement accueillir deux couples et un enfant pendant plusieurs jours, cela permit même de mettre en place une répartition des tâches à accomplir.
Après quelques semaines les vivres et l’ambiance commençaient à diminuer sensiblement, la vraie nature de leurs colocataire apparaissait au grand jour. Des tentions apparurent mais Duncan et Lyse croyaient en la valeur de l’être humain et à l’importance de la vie en communauté pour survivre. Malheureusement ce n’était pas le point de vue des deux autres, qui complotaient entre eux afin d’évincer Duncan, sa femme et même sa fille récupérant ainsi leur habitation, leur mode de vie et des vivres en quantité…
La machination ne fut pas des plus machiavéliques, alors que Lyse était dehors avec la femme du vieux crouton elle se retrouva quelques instants seule, évidement à proximité d’une goule et malheureusement sans avoir été prévenue par sa coéquipière…
A leur retour les nouvelles étaient des plus critiques, Lyse s’était faite attaquer, un belle trace de morsure saignait encore un peu au niveau de son avant bras et l’autre radasse n’avait pas pu intervenir avant qu’il ne soit trop tard. En l’espace de quelques heures la plaie avait nécrosé malgré les soins de Duncan.
Au bout de quelques jours tout devint chaotique, l’attitude des deux vieux, l’état de Lyse, la panique et la détresse de Lucie, Duncan ne savait plus où donner de la tête et c’est lorsqu’il fut au fond du trou, le moral au plus bas, que la situation vira au cauchemar. Sa femme succomba à ses blessures, enfin succomber n’est pas le terme exact : Elle se transforma. La peau froide et cyanosée, la flamme des ses yeux s’était éteinte, et ces long râles qu’elle poussait alors qu’elle cherchait à attaquer Duncan ou même leur propre fille. Lyse du être immobilisée et confinée dans une pièce de la maison avec interdiction à quiconque de l’approcher. Duncan était au bord de la folie, son cœur voulait croire qu’il pourrait sauver sa femme et sa raison cherchait à lui dire qu’il n’y avait qu’un choix possible, mais il était incapable de s’y résoudre…
D’autres bruits retentirent à l’extérieur, des gens, d’autre gens venaient de rappliquer. C’est en suivant ses automatismes qu’il recueillit encore deux nouvelles personnes, encore des vieux bizarrement, leur donnant à boire, à manger et quelques soins, le regard vide et l’attitude distante.
Le lendemain alors qu’ils étaient sortis à trois pour aller chercher du bois et quelques plantes, leur plan fut beaucoup moins subtil, l’un des vieux ceintura Duncan alors qu’il avait les bras chargé tandis que l’autre lui assena un violent coup de bâton au visage. Un grognement de douleur sorti de sa gorge tandis qu’il s’étalait sur le sol, inconscient et à la merci des goules ou des charognards…
La suite ne fut pas des plus glorieuses, par chance ni morts ni animaux n’avaient croisé son chemin le temps de son inconscience et c’est à la tombée de la nuit qu’il reprit le chemin du retour.
A proximité de la maison, ce qu’il entendit lui glaça les sangs…
Sa petite fille hurlait à s’en briser les cordes vocales, entre deux sanglots on pouvait percevoir un « maman » inarticulé.
Lorsqu’il fut enfin à l’intérieur les cris avaient cessé et contrairement à se qu’on pourrait s’imaginer, les quatre vieux ne l’attaquèrent pas de nouveau. Ils étaient là, inerte le regard dans le vide en direction de la porte de la chambre de sa femme.
« Qu’est-ce que… Mais qu’est-ce que vous avez fait ? » Personne ne répondit, bousculant celui ou celle qui était dans son chemin, Duncan ouvrit brutalement la porte, se figeât, changé et détruit à jamais…
Après une éternité, Duncan referma doucement la porte derrière lui, leva les yeux vers ses hôtes, la voix tremblante il leur demanda simplement pourquoi. Pas un mot, leurs regards se croisaient, s’interrogeant en silence, ils n’avaient pas l’air de réaliser complètement qu’ils étaient à l’origine de tout ça. Puis sans prévenir ils se jetèrent sur lui! Marmonnant des « On n’a pas le choix... Il faut survivre… Lois du plus fort… » Tandis qu’ils le rouaient de coups. Duncan était certes grand et fort, mais ils étaient quatre. Tout se passa très vite, il cognait tant qu’il pouvait, recevant plus qu’il ne donnait. Puis, les coups se firent moins fort, moins fréquents. Il parvint à blesser une des femmes par un vicieux coup de pied dans le genou, neutralisant en suite un homme, sans doute le maris. Relevant la tête, du sang sur le visage et le corps meurtri, il remarqua que les deux autres avaient reculé, le vieil homme qu’il avait recueillit en premier brandissait maladroitement une hache, sa femme cachée derrière lui.
Ils se toisèrent un long moment, la rage de la bagarre redescendait chez Duncan alors qu'il cherchait à engager la conversation, le vieillard lui fonça dessus en hurlant. Quelques gestes flous et maladroits plus tard il se tenait debout, la hache à la main dégoulinant de sang, devant un corps éventré autour duquel une flaque rouge et visqueuse grandissait à vue d’œil...
Aujourd'hui, même s’il le fallait, Duncan aurait du mal à se remémorer les jours qui ont suivit cette tragédie. Les trois rescapés ont été chassé de la maison sans demander leur reste et ce malgré leurs blessures. Duncan à du se servir de nouveau de sa hache tuant une bonne fois pour toute une partie de lui même. Maintenant il arpente seul les bois, le visage triste, ses larmes taries à force de pleurer devant les tombes de sa femme et de sa fille bien aimée.