Vous auriez lu l'histoire vous auriez eu une bonne idée du physique du personnage, je dirais même qu'en regardant l'image juste en haut vous en sauriez bien assez. Mais trêve de flemme. Logan est grand, comme un joueur de football américain classique mais plus petit qu'un basketteur de la NBA, ouais c'est vague, mais ça fait des années qu'il s'est pas mesuré. Il est bronzé à force de rester tout le temps dehors, il a les cheveux longs et une barbe bien fournie. On aurait pu lui imputer cette pilosité au fait qu'il passe plus de temps dans la nature qu'aux endroits où l'on trouve des miroirs ou des peignes, mais non, c'est par choix. Logan a un tatouage à l'avant bras gauche, plusieurs lignes de triangles faisant tout le tour de son bras. Mais ce que vous pourriez voir avant son tatouage, ce seront ses vêtements, vous pourriez même les sentir avant de les voir. Il porte ,par temps froid, une veste en peau de lapin qu'il a lui même confectionné et le reste du temps il se balade en débardeur simple mais confortable, et un baggy couleur camouflage, toujours plus pratique pour la chasse qu'un jean. Il est aussi très fier de ses chaussures, en cuir de caribou, qu'il a encore une fois fait lui même.

Il a passé beaucoup de temps en vadrouille, ce qui lui a forgé le caractère, mais pas forcément comme on pourrait s'y attendre. Il est devenu très indépendant, à force de dormir en pleine nature avec aucune ressource « indispensable » aux citadins ainsi il sait de quoi il a besoin et sait s'abstenir de confort. Mais si ce coté indépendant lui a été nécessaire pour survivre, ce n'est pas pour autant qu'il est devenu un sauvage introverti, il a rencontré de nombreuses personnes lors de son voyage, avec des personnalités très différentes. C'est comme ça qu'il acquis une grande adaptabilité. On pourrait croire qu'à cause de cela, il devint une sorte de parasite qui profite des gens qu'il rencontre, mais il a toujours mis un point d'honneur à pourvoir ses besoins seuls et seulement à interagir avec les autres pour partager de bons moments ou alors pour se rendre des services. Cela lui a permis d'obtenir de nombreuses compétences, mais surtout en bricolage.
Après le début de l'épidémie, Logan a été témoins des pires horreurs, que ce soit des « mordeurs » attaquant des sans abris, ou bien des hommes profitant de la confusion pour abuser des autres. Logan s'est rapidement mis à l'écart de nouveau pour éviter ces personnes abjectes et devint extrêmement méfiant vis à vis des inconnus.

Logan a grandi dans une banlieue aisée de Seattle avec ses parents, son petit frère et sa petite sœur. Logan fut le premier enfant de ses parents le 19 Janvier 1986, un bébé un petit peu chétif du haut de ses 2 kilos. Ses parents prirent un grand soin de leur bébé dans la crainte qu'il ne soit trop fragile. Et même après la naissance de sa sœur le 25 Juin 1988 et son petit frère le 12 Octobre 1989, ses parents ne transférèrent pas leur attention protectrice sur les nouveaux nés. C'est ainsi que Logan grandit dans une bulle protectrice étouffante qu'il chercha toujours à percer en prouvant à ses parents ses capacités. C'est pourquoi le jeune enfant fut toujours très sérieux à l'école et donnait le meilleur de lui-même, que ce soit dans les cours théoriques ou dans les activités physiques.

Logan se rebella pour la première fois contre ses parents lorsqu'ils lui interdirent de participer à une sortie scolaire qu'il attendait patiemment depuis de nombreux mois, de l’accrobranche. Pourquoi le petit Jimmy, qui faisait de l'asthme, aurait-il le droit de monter à plusieurs mètres de haut alors que lui, meilleur élève en sport, ne pourrait même pas aller sur le parcours d'initiation sous simple prétexte qu'il n'était pas des plus solide à la naissance ? Ce fut la seule et unique fois où Logan se disputa avec ses parents au sujet de sa santé, ensuite il se rendit compte que jamais ses parents n'ouvriraient les yeux, il choisit donc de garder sous silence ses pensées, de se forger ses propres opinions et d'attendre patiemment sa majorité pour enfin décider de sa vie.

Il grandit donc voyant sa sœur faire les expériences que tout enfant ou adolescent est en droit de faire, son frère l'accompagnant le plus souvent. Bien entendu ils se faisaient réprimander par leurs parents, mais au moins ils avaient une liberté de mouvement bien plus grande que la sienne, ce qui lui permit en de rares occasions que sa sœur arrive à lui donner un objets que Logan désirait plus que tout sans vouloir passer par ses parents. Une fois à la fac, il put enfin jouir de la liberté qu'il avait envié toute sa vie durant. Ses parents avaient accepté qu'il aille dans la fac de droit de Seattle, où il avait obtenu une chambre étudiante, sous prétexte de moins risquer d'accidents de voiture en restant sur place. Les premières soirées étudiantes furent assez catastrophiques, il avait essayé de suivre des fêtards invétérés qui tenaient bien mieux que lui l'alcool. Bien sûr ne se souvenant de rien le lendemain matin, il ne s’inquiétait de rien, vu qu'on lui assurait que c'était le signe d'une soirée bien réussie, jusqu'au jour où un ami qu'il s'était fait dans le cour optionnel d’éthique lui appris dans quel état il s'était retrouvé et ce qu'il avait pu faire. Logan se maudit d'avoir été assez stupide pour se laisser aller à des beuveries dès ses premiers moments de liberté, prouvant que la bulle protectrice qu'on lui avait imposé jusque là lui avait épargné bien des soucis.

C'est ainsi que le caractère de Logan s'est forgé. Tout d'abord surprotégé puis laissé livré à lui même, il avait connu les deux extrêmes dans un laps de temps très réduit. Il avait compris ce que ses parents avaient redouté, même s'ils s'étaient trompé en pensant qu'ils avaient réussi à le préparer au monde réel. Sans pour autant devenir un ermite se plongeant dans ses livres pour préparer ses études, Logan acquis une sagesse de ses erreurs et de celles de ses parents. Logan se lança dans l'étude de la philosophie à titre personnel, pour s'enrichir, a tel point qu'il délaissa le droit autant que possible sans oublier qu'il devait valider chacune de ses années s'il voulait rester en dehors du cocon familial étouffant. Les seuls cours qu'il continua assidûment étaient le football américain et l'éthique, où il se rapprocha beaucoup de son ami, Dylan.

C'est pendant ces quatre ans d'études que Logan et Dylan se fixèrent l'idée de faire le tour des États-Unis en stop et sans ressources, de quitter leurs familles et de découvrir la vraie vie sur les routes. Ils se mirent d'accord pour attendre leur majorité afin d'être totalement indépendants. Logan était attiré par la région des grands lacs avant tout, alors que Dylan rêvait de participer au Burning Man, un grand festival se déroulant dans le désert de Black Rock au Nevada. Ils s'accordèrent sur la nécessité de faire des étapes de plusieurs mois dans certaines villes afin de faire des petits boulots et financer leur voyage jusqu'aux étapes clés, et de ne pas prévoir d'itinéraire précis, que ce soit pour pouvoir s'adapter facilement ou pour préserver le plaisir de la découverte à chaque instant. Les deux amis avaient réussi à économiser suffisamment pour avoir un minimum d'équipement : une tente, un réchaud, de bons habits et surtout de bonnes chaussures de marche. Et oui, ils allaient devoir marcher !

C'est donc à la fin de leurs quatre années d'études, et leur diplôme de droit en poche (ils n'étaient pas complètement fous, cette aventure ne durerait pas forcément éternellement), qu'ils se mirent en route vers leur première destination : Vancouver. Ils choisirent cette destination pour son coté exotique (ils n'étaient jamais allé au Canada, ni l'un ni l'autre) et sa relative proximité, ce qui en faisait une première étape à la fois intéressante et accessible à des randonneurs peu expérimentés. Dylan ayant un physique moins développé que Logan, il hérita des vivres, des vêtements, du réchaud et des autres ustensiles de cuisines alors que Logan fut chargé (littéralement) du matériel de camping et de l'eau, car oui, quand on part pendant autant de temps dans une région inconnue en empruntant de préférences les petites routes on doit avoir une réserve de plusieurs jours en eau potable.

Le premier jour fut désastreux. Ils avaient pris le bus pour atteindre le nord d'Everett, histoire de ne pas avoir à traverser des kilomètres de ville, puis se dirigèrent vers Mount Vernon, à mi-chemin du Canada. Après trente kilomètres de marche intensives sur une zone de plat, c'est à dire aux deux tiers de la distance à couvrir avant leur première ville-étape, comme les appelait Dylan,  ils se retrouvèrent de nuit sur une route isolée. Ce n'aurait pas été un problème s'ils avaient un endroit où camper de prêt, mais devoir faire du repérage de nuit leur pris beaucoup plus de temps qu'ils ne s'en seraient doutés. Les deux jeunes gens étaient complètement gelés avant d'avoir fini l'installation de la tente, la sueur accumulée de la journée additionnée à l'humidité qui remontait du sol devint un handicap qu'ils n'auraient jamais imaginé. Ils durent entamer leur faible réserve de gaz non pas pour se préparer à manger mais pour essayer tant bien que mal de se réchauffer et de se sécher. Complètement épuisés ils n'eurent pas la force de préparer ou de manger quoi que ce soit. Ce n'est qu'après une mauvaise nuit, dans un confort en dessous de leur espérances qu'ils apprirent dans la douleur leur première leçon : la préparation d'un campement est primordiale, et il est indispensable de le faire bien avant la nuit.

Le reste de la semaine resta riche en leçons, bien que celles-ci étaient moins douloureuses et beaucoup plus faciles à gérer. C'est comme cela que Dylan fut nommé « chef cuisinier » tant Logan avait réussi à carboniser leur vivres, pendant que ce dernier se retrouva surnommer le sauvage à cause de sa fonction de ramasseur de bois, de fruits et de collecter l'eau potable éventuelle pour réapprovisionner leur réserve d'eau. Bien entendu ils n'étaient encore que des novices dans tous les domaines qu'ils découvraient petit à petit mais cette évolution leur permit d'arriver à Vancouver sans avoir épuiser toutes leurs réserves et avec un sentiment d'en être ressortis grandis. Ils avaient fait face à de nombreuses situations et à des choix inattendus et bien qu'ils firent des erreurs, ils les firent seuls, en assumèrent les conséquences seuls, partagèrent ces moment avec un ami fidèle et apprirent de leurs expériences. Bref, ils devenaient des hommes.

Une fois à Vancouver, les deux amis installèrent leur tente dans un parc en périphérie et se mirent en quête d'un travail pour pouvoir financer leur prochaine étape. Heureusement pour eux, ils leur restait encore quelques dollars américain qu'ils n'eurent pas trop de mal à changer en dollars canadien. Ils avaient eu beaucoup de mal à se faire à ce dollar si différent, et plus particulièrement à la perte de leur si cher billet de un dollar et la perte des visages de leurs illustres ancêtres présidents américains, les hommes qui avaient bâti leur pays, leur monde. Une grande désillusion les prit de court : trouver un travail dans une nouvelle ville, même pour un petit boulot, n'était pas chose aisée. On n'appréciait pas souvent leur accent et leur manières si familières de ce coté de la frontière. Le choc des cultures les handicapait sans doute, mais aussi leur manque d'expérience pratique, un diplôme de droit avec une bonne mention leur était moins utile qu'un C.V. où apparaîtrait une ligne indiquant qu'ils auraient déjà bossé dans un fast-food quelconque.

La chance leur sourie néanmoins au bout de cinq jours de recherche infructueux. Ils étaient en train d'acheter des corn-flakes et du lait dans une supérette dans un quartier proche de leur campement et se plaignait entre eux de la difficulté à trouver un boulot alors qu'ils étaient prêts à accepter n'importe quelle tâche. C'est alors qu'une femme quadragénaire les interpella avec son accent canadien si caractéristique. Elle leur demanda de confirmer qu'ils avaient une motivation en béton, et quand les deux amis lui expliqua leur situation, elle décida de leur confier les tâches que son mari ne se sentait pas de faire dans l'entretien de sa maison. Bien entendu ils acceptèrent sans chercher à savoir ce qu'ils auraient à faire, après tout, un travail restait un travail, et en plus, elle acceptait qu'ils campent dans le jardin ! Logan, vue sa stature bien plus développée que Dylan, échut des travaux physiques ou dangereux alors que Dylan s'occupait de l'entretien du terrain, de la peinture des façades de la maison et de la remise en état du garage.

L'un comme l'autre, ils apprirent beaucoup des deux mois qu'ils passèrent chez les Tremblay. Logan avait appris à réparer une toiture, à couper du bois efficacement, à installer une barrière en bois, chasser et même les rudiments du tannage, et Dylan appris entre autres à utiliser des herbes sauvages dans la cuisine, le dépeçage, la conception de pièges et assista Monsieur Tremblay dans la confection d'eau-de-vie. Les deux jeunes gens s'étaient étoffés physiquement, surtout Dylan qui partait vraiment de loin, et bien entendu, ils avaient réunis assez d'argent pour continuer leur route. Bien que la perspective de quitter le couple qui les avaient accueilli ne les ravissait pas, il leur fallait absolument quitter le nord et atteindre une autre ville-étape avant les premières chutes de neige.

Le choix de la deuxième ville-étape fut plus ardu que pour la première : ils ne trouvaient pas de ville assez intéressante à proximité de Vancouver qui ne les ramène pas vers Seattle et qui se trouverait sur le chemin des grands lacs. Ils prirent donc la direction de Missoula dans le Montana, une petite ville perdue au milieu de forêts possédant un certain relief. La première différence notable était la distance, selon Google Map ils en auraient pour plus de 190h de marche, calcul basé sur une marche à rythme constant pour une personne non chargée ! Dylan tablait sur un mois et demi de marche à prévoir, surtout qu'ils devraient emprunter des montagnes très boisées et avec très peu de villes sur leur route. Bref, à coté de ce qu'ils prévoyaient la première étape paraissait être une promenade de santé...

Après deux jours de marche dans la réserve naturelle, le froid était devenu leur pire ennemi la nuit. Dylan émit l'idée de faire halte plus tôt avant la tombée de la nuit pour pouvoir trouver de quoi faire un feu de quand le froid s'intensifierait et pour pouvoir économiser leur réserve de gaz. Trouver du bois mort ne fut pas si compliqué que ça mais les brindilles trouvées ne permettaient pas souvent de se chauffer suffisamment, Logan fut donc chargé de sa démerder pour trouver du gros bois sec. Pas simple de découper des branches à main nue, même sur un arbre mort... Avant de sortir de cette région ils avaient déjà ajouté une hache à leur liste de matériel de randonneurs de l'extrême. Enfin, à ce moment là ils ressemblaient plutôt à des sauvages descendant d'une montagne où les mots « civilisation », « électricité », « rasoir » ou bien « bain » ne devaient pas avoir de sens. Logan avait en sus les mains bien abîmées à force de vouloir arracher le bois si précieux. Ils profitèrent de leur passage dans la bourgade de Brewster pour dormir dans un motel, se décrasser, se raser et trouver la fameuse hache salvatrice. Ils repartirent en début d'après midi, se sentant invincibles désormais. Bien sûr, vous devez vous en douter maintenant, ils se trompaient, à force de se croire être des experts de la vie dans la nature, ils commettaient des erreur de noob, ce qu'ils étaient d'ailleurs. Ils avaient suivit le cour du Colombia, voulant profiter du paysage et montèrent leur camps non loin de l'eau. Mais c'était sans compter la quantité effrayante de moustiques qui débarquèrent pendant qu'ils mangeaient au coin du feu dont ils étaient si fier. Ce fut une nuit des plus horribles... L'autre gros soucis que Logan rencontra fut les cloques apportées quand on manie quotidiennement une hache sans gants de travail. Bien sûr il était largement plus confortable de couper du bois à la hache plutôt que de devoir l'arracher à la main.

Quand ils arrivèrent enfin à Missoula il s'était écoulé presque un mois et demi, les deux amis étaient fatigués d'avoir marché pendant si longtemps et de n'avoir rencontré que peu de personnes pendant leur voyage. Ils prévirent de rester jusqu'à la fin de la saison froide, c'est à dire 6 mois. Logan se fit repérer rapidement avec sa hache sur le dos, on le prit pour un bûcheron et lui proposa un emploi pour la saison, ce qui correspondait exactement à ce qu'il souhaitait. Quand à Dylan, il se dégota un poste chez le garagiste du coin, un mec sympa qui hésitait pas à donner sa chance à ceux qui en avaient besoin mais qui était sévère d'après ce que Dylan racontait sur lui. C'est lors de ce long séjour que Logan prit l'habitude de garder sa barbe abondante, se forgeât une forte carrure et devînt officiellement un bûcheron. Cependant ce qui aurait pu passer pour une « ville-étape » parfaite fut connu pour être la « ville de la séparation » car Dylan avait fait la connaissance d'une serveuse au Diner et une chose en entraînant une autre, ils s'étaient rapprochés pour au final sortir ensemble. Dylan avait voulu que leur relation reste cachée aux yeux de son ami, et si Logan ne fut pas dupe, l'excitation d'un amour secret avait renforcé leur attachement. Dylan choisît de rester à Missoula avec sa jolie serveuse, pour lui cela ne signifiait qu'un au-revoir, qu'ils pourraient se retrouver au Burning Man, mais pour Logan cela voulait dire qu'il devait continuer seul. Bien sûr il n'en voulait pas à son ami de faire ce choix, il éprouvait juste une solitude qu'il ne pouvait pas exprimer. Ce fut donc à regret qu'il repartit sans trop savoir vers quelle destination, disant au revoir à son ami et se donnant rendez-vous pour le Burning Man de 2011.

Je vous vois venir, vous vous dites « Alors c'est là qu'il est devenu solitaire ? Qu'il a passé sa vie en peaux de bêtes à couper du bois du haut de sa montagne ? Qu'il a abandonné son humanité ?» n'est-ce pas ? Vous aurez la réponse à toutes ces questions dans le prochain épisode ! Nan je plaisante, les réponses sont : « Non », « Arrêtez de fantasmer sur Logan en peaux de bêtes coupant du bois du haut de sa montagne », « Bah non, Logan c'est un gentil ! ». Mais nous nous égarons un peu il me semble, reprenons là où nous l'avions laissé.

Je pourrais vous raconter toute l'histoire de Logan mais elle serait longue et pas très passionnante (et il est possible qu'une certaine fondatrice du forum n'ait pas envie de lire cinq cent milliards de lignes répétitives ni d'attribuer des millions de points RP), à partir d'ici je serais donc assez rapide sur ses péripéties, mais n'hésitez pas à demander à Logan de développer certains points de son histoire lui-même. Bref, voici l'histoire abrégée de Logan Carter, bûcheron de l'extrême, jusqu'aux débuts de l'épidémie.

Logan se dirigea donc vers les grands lacs américains, en visant tout d'abord Chicago en passant par Minneapolis. Le tout lui prit quatre mois de marche, et après tout ce temps seul, dans la nature, on a qu'une envie c'est de se poser un peu, mais faut dire que la compagnie de citadins n'est pas celle qu'il aurait préféré. Mais avant de s'en rendre compte il s'était joint à plusieurs communauté underground pensant y trouver sa place, c'est comme cela qu'il eut son premier tatouage. Enfin quand je parle de tatouage, on pourrait plutôt parler d'une fresque,  neuf lignes de triangles noirs entourant son bras. Principalement deux raisons à ce tatouage, la première étant que Logan étant une curiosité pour les Bodmodder avec qui il traînait à ce moment là il put le faire pour une broutille, cinquante dollars seulement. La deuxième raison est qu'à force de parler avec les modder, il avait trouvé ça tout à fait normal, et sans prêter une signification très forte il choisit une forme géométrique qu'il trouvait belle et qui évoquait pour lui des pointes de flèches et qui rappelait donc son coté chasseur. C'est aussi dans cette ville qu'il se rendit compte que la seule communauté dans laquelle il se sentait normal était avec les squatteurs et les SDF.

Après avoir passé du temps sur les grands lacs, il se dirigea vers le grand nord canadien où il passa l'été en totale solitude, chassant, apprenant à tendre des pièges, exerçant ses aptitudes de tanneur pour confectionner sa première veste en peau de lapin. Bien entendu, les lapins n'avaient pas été tué par plaisir ou dans le but de se faire une veste, mais bel et bien pour leur viande. Logan redescendit en ville avec quelques belles peaux de gibier, et chercha un boulot de bûcheron pour l'hiver. Il aurait pu rester en solitaire tout l'hiver, ce qui aurait été toujours plus aisé que de voyager mais ne se sentait pas encore assez expérimenté pour se lancer dans ce genre d'aventure. Une fois les beaux jours revenus, il se demanda s'il allait relever le défi de passer un an complet seul dans les régions désertée par l'homme du nord canadien. Il avait acquis suffisamment de connaissances pour se préparer à l'hiver, armé de son arc il pouvait chasser du gros gibier, qu'il pouvait fumer au bois qu'il aurait découpé, se faire des habits chauds et ainsi passer un hiver sans encombres, mais il avait promis à Dylan de le retrouver pour le Burning Man et ce devait être cette année. Cela faisait un an qu'il était parti et il n'avait pas cherché à joindre son ami. Il envoya donc un courrier à Dylan qui lui répondit très rapidement. Dylan devrait bientôt devenir père d'un enfant. Logan se rendit compte qu'il n'avait que 24 ans et pourtant il cherchait déjà à se terrer dans une montagne, et bien qu'il pensait qu'avoir un enfant aussi jeune était étrange, c'était lui qui était le plus étrange dans l'histoire. Il se résolut donc à finir son voyage, de rencontrer des gens, et après seulement il déciderait s'il allait vivre en ermite ou s'il reviendrait à la civilisation.

La première chose qui avait choqué Logan fut les rumeurs qu'il entendit quand il arriva à Montréal, on parlait de test chimique qu'effectuerait l'armée pour créer des super soldats qui rendraient les gens fous et insensibles à la douleur. Logan en avait déjà entendu des rumeurs comme celles là, mais de la bouche de conspirationnistes, pas de la part d'une boulangère qui paraissait tout à fait lucide.

Tout son trajet vers le sud fut jalonné de ces rumeurs qui évoluèrent très vite. On parlait de morts qui reviendraient à la vie, de personnes folles qui attaqueraient des gens dans la rue, il existait même des vidéos virale sur internet, dont celle qui fut le plus vue qui s'avéra être une pub vantant les propriétés revigorantes d'une boisson énergétique. Logan trouvait fatiguant ces pub agressives qui profitait des rumeurs sur les tests militaires pour faire du profit. Et si ces tests étaient bien réels ? On aurait le droit se révolter contre les recherches qui visent avant tout à créer des hommes-machines tuant sans vergogne plutôt que d'investir dans la recherche médicale. C'est donc après deux mois où Logan avait choisi d'ignorer ces rumeurs qu'il arriva à Atlanta.

Logan ne devait rester à Atlanta que quelques jours, le temps faire des emplettes et le temps de correspondre avec Dylan à travers une boite postale, son enfant devait être né maintenant. Logan était devenu allergique aux motels désormais, surtout depuis les rumeurs sur certaines personnes qui deviendraient folles et s'attaqueraient aux gens. Honnêtement, Logan n'y croyait pas trop et ne se sentait pas concerné, les citadins étaient de nature assez stupides, la raison de toute cette agitation était sans doute due à une nouvelle drogue rendant les gens fous, ca ne serait pas la première fois... Au moins il savait qu'en restant avec des squatteurs réglos il n'aurait aucun problème, la communauté était trop bien établie pour qu'on laisse un dégénéré foutre le bordel.

La première journée Logan s'occupa surtout à envoyer sa lettre spécifiant comme toujours comment le joindre, pour une fois il décida d'envoyer un courrier à sa famille aussi, il aurait bien aimé faire une surprise à sa sœur pour son anniversaire approchant et avait besoin de l'aide de son frère pour organiser ça de son coté. Il ne lui serait pas possible d'être de retour pour juin, après tout il aurait déjà assez de mal à arriver au Nevada pour le Burning Man prévu depuis si longtemps. Il s'en voulait d'avoir passé autant de temps à aller à Montréal, au final c'était une ville comme les autres, ne méritant pas le détour.

La communauté d'Atlanta était étonnamment accueillante par rapport à celle de Chicago, l'une des raisons pour lesquelles il ne s'y était pas attardé plus d'une journée. Par contre il subit un interrogatoire très poussé avant d'être accepté, apparemment il y avait beaucoup d’agression de SDF dans cette ville, comme quoi les gens les plus sympa n'étaient que rarement traités comme ils le méritent. Une semaine après son arrivée, il reçu enfin la réponse de son vieil ami, il lui annonçait la naissance de Jacob, un bébé de trois kilos tout mouillé. Dylan avait joint une photo avec sa lettre qui débordait de sentimentalisme sans doute justifié, Logan se disait que Jacob était comme n'importe quel nouveau né, fripé, dodu, rouge et moche, mais il se garda bien de le dire dans sa réponse. Cependant tout n'était pas rose à Missoula, il décrivait comment un habitué du Diner était devenu fou et avait tué deux personnes en leur arrachant le coup devant tout les clients affolés avant d'être abattu par la police locale. Logan se dit que le monde ne tournait vraiment plus rond pour que de telles atrocités surviennent. On avait d'ailleurs recensé plusieurs disparitions dans la communauté ces trois derniers jours, Logan s'était résolu à plier bagages dès qu'il recevrait la réponse de son frère.

L'armée ne mit pas beaucoup de temps à mettre la ville en quarantaine, à peine semaine après l'arrivée de Logan et seulement une journée après le premier reportage diffusé sur CNN. Tous ceux qui étaient présent dans le squat où s'était installé Logan étaient figés devant les explications fournies par la présentatrice, une grande partie du reportage était réservé à expliquer d'où la maladie serait originaire, les experts se battaient pour savoir s'il était plus probable qu'elle vienne de Chine, de L'Ohio ou d'Europe. D'autres encore s'époumonait à dire qu'ils avaient prévenus le monde que si les gens ne se comportait pas en bon Mormon, Dieu nous punirait tous et que « le fléau actuel a été provoqué par tous les infidèles qui se complaisent dans le vice et la luxure », que le « châtiment divin épargnerait uniquement ceux qui se repentiraient de tous leurs péchés ». Logan aurait cru à un énième reportage alarmiste visant uniquement à inciter n'importe lequel des bons citoyens américains à se jeter dans le Wall-Mart le plus proche pour s'approvisionner en masque, eau potable et boites de conserve s'il n'avait pas assisté au massacre survenu pendant le match de base-ball qui avait été retransmis plus tôt à la télé. On y avait vu des dizaines de personnes se jeter sur les supporter pour les dévorer vivants et voir cette masses de ce que l'on appelait tout bas des « Zombies » grandir de plus en plus. Peu avant la mise en quarantaine, une émeute avait éclaté, comme on pouvait s'y attendre de cette civilisation capitaliste qui voit toujours les moments critiques comme une occasion pour s'adonner à leurs pulsions les plus destructrices et égoïstes. Ils commencèrent par piller les magasins d'électronique, comme si cela pourrait les aider d'une quelconque façon à se protéger, puis certains profitèrent du grabuge pour s'attaquer aux plus démunis, les SDF. Ils les tabassèrent et les torturèrent jusqu'à la mort, mais ceux qui étaient assez stupides pour commettre de telles horreurs sur le territoire de la communauté le payèrent au prix fort. Certains furent pendus, les plus chanceux perdirent un œil pour avoir tabassé un des membres de la communauté, mais ceux qui s'amusèrent à torturer un SDF méritaient un châtiment bien plus lourd, un exemple pour ceux qui auraient envie de les imiter : l'immolation.

C'est à ce moment là que Logan se résolut à s'isoler avant que la folie ne le prenne lui aussi comme elle rendit les membres de la communauté, pourtant si bien veillant à son arrivée, fou de haine et assoiffé de vengeance. La ville tombait dans un chaos inimaginable quelques jours auparavant. Non seulement les morts se relevaient pour attaquer les vivants mais les vivants s’entre-tuaient à cause de vieilles rancunes, par conflit d'intérêt ou bien même par folie comme seule raison apparente, et au beau milieu de tout cela, l'armée était impuissante à maintenir l'ordre, la quarantaine et même le périmètre de leur campement... Rester dans Atlanta même devenait trop risqué mais prendre les routes avec les flux de fuyards paraissait encore plus dangereux. Il prit le pari de chercher refuge en banlieue, la densité de population serait moindre, les zombies aussi, le seul gros problème serait de trouver une planque décente. Il partit donc en quête d'une banlieue assez désertée ou en cours de désertion dans laquelle il pourrait trouver une maison ayant un grenier accessible que par échelle, la seule pièce qu'un pillard n'irait pas chercher spontanément et Logan pensait pouvoir se mettre à l'abri des « mordeurs » par la même occasion, c'était les seuls critères qui l'intéressaient actuellement.

Trouver une banlieue idéale ne fut pas si compliqué que ça, après l'échec de la garde nationale, les gens étaient terrorisés et ceux qui ne fuyaient pas sur les routes devaient d'être réfugiés soit dans les campements de l'armée, soit assez discrètement pour que Logan n'en repère aucun. Par contre pour ce qui était de la maison, c'était une autre histoire. La plupart n'étaient pas sécurisables, vitres cassées, portes enfoncées, voir même des pans de murs explosés, les autres étaient trop attirantes pour des pillards ou ne possédaient pas de grenier. Au bout de trois heure de fouille minutieuse, quand le ciel s'obscurcissait, il aperçu une silhouette au milieu de la rue, prudent, Logan se dissimulait dans l'ombre des maisons tout en s'approchant lentement pour savoir à quoi il avait à faire, avoir l'occasion de pouvoir étudier les comportements d'un mordeur isolé était inespéré. La hache le long du corps il se trouvait à quatre mètres derrière la silhouette quand celle-ci se retourna rapidement levant un objet massif devant elle dans une posture défensive impressionnante. Ce n'était manifestement pas un mordeur, et cette personne ne semblait manifestement pas agressive, pour le moment.

« Je ne te veux aucun mal, dit Logan à voix basse pour ne pas attirer de mordeurs. Regarde je dépose mon arme. »

Il avait déposé son arme et distinguait maintenant de long cheveux clair derrière ce qui ressemblait à un bouclier. Logan se serait demander quel type de personne pouvait bien choisir un bouclier plutôt qu'une arme à feu, ce qu'il trouvait débile, ou une arme blanche si ce qu'il prenait pour une femme avait répondu ou fait tomber son arme. Actuellement Logan avait peur, sa hache était par terre, il n'aurait vraiment pas du faire confiance à la première personne rencontrée quand bien même elle ne semblait pas agressive.

« Baisse ton arme ! Je veux pas d'embrouilles ! M'oblige pas à ramasser ma hache si tu veux vivre. »

C'était perturbant, il ne sentait aucune animosité provenant de la femme dont il distinguait à peine les traits, pourtant elle refusait de coopérer. Elle ne comptait tout de même pas se battre contre lui ? Elle n'avait aucune chance. Ça sentait le piège à plein nez. Logan cherchait autour de lui le moindre signe d'activité quand la jeune femme s'approcha lentement, mais ne cherchant pas à être discrète. Elle avait baissé son bouclier mais ne pouvait pas s'empêcher de se retourner et jeter des coups d’œil partout. Logan était prêt à fuir au moindre mouvement provenant des bâtiments alentour, mais rien ne se produisait. À quelques pas de Logan, elle s'arrêta pour dire d'une voix éraillée et avec un accent étrange :

« Je n'entends pas. Qui êtes-vous ? »

« Je m'appelle Logan, je ne te veux aucun mal, dit Logan plus lentement et d'une voix plus forte. Tu m'entends mieux ? Je vais attirer les autres si je dois parler plus fort. »

Elle était étrange, mais avec du recul il reconnu dans son accent, la façon de parler d'un autiste ou d'un mal-entendant, elle devait appartenir à la deuxième catégorie vue qu'elle venait de dire qu'il était inutile de crier mais de bien former les mots. Mais il n'en avait jamais rencontré, ni l'un, ni l'autre et ne savait pas trop comment communiquer avec eux. La situation devenait dangereuse à rester dans la rue. Il ramassa sa hache sans se presser mais en ne prenant pas son temps, il ne voulait pas l'effrayer mais encore moins rester dehors. Il lui prit le bras et l'emmena dans la première maison possible.

« Qu'est-ce qui vous prend ?»

Il n'avait pas voulu l'effrayer autant et après avoir commencé à lui répondre il se rendit compte que dans ce noir total elle ne devait même pas savoir qu'il parlait. Alors il se dirigea vers l'un des fenêtres, celle où perçait quelques rayons de la lumière nocturne. Heureusement que le ciel était clair. Il lui fit signe de s'approcher et il articula sans bruit :

« Pardonne moi, il me fallait nous sortir de cette rue pour communiquer avec toi, on était vraiment trop visibles. Tout va bien ? »

C'est comme cela que Logan rencontra Rebecca Swan, ils restèrent dans cette maison jusqu'au matin, et parlèrent tant que le ciel permettait à Becca de le comprendre. Le lendemain elle l'aida à trouver sa planque. Ce n'était pas parfait, il restait pas mal de bricolage à faire avant de pouvoir considérer la maison comme sa planque. Une fois son sac déposé Becca lui annonça qu'elle devait partir, pour retourner au Lycée, mais elle promit de revenir souvent. Ce qui d'une certaine façon rassurait Logan, il aurait préféré qu'elle reste avec lui, mais il n'avait qu'en elle pour le moment, il refusait de s'exposer au groupe dont elle faisait partie.

Au fil des mois qui passèrent Becca prit l'habitude de venir le voir, elle lui ramenait souvent des livres et il lui fabriquait de l'équipement pour qu'elle puisse s'en sortir sans lui. Il n'aimait pas la savoir déambuler autant dans les rues, même pour venir le voir, mais elle était comme ça, un peu insouciante, et il appréciait cela. Il appris à lui parler le langage des signes, et ils purent communiquer même dans la nuit la plus sombre, en silence, en se tenant les mains pour s'exprimer. Cette proximité n'était pas sans le troubler, parfois même, pour savoir à quoi il pensait, elle mettait ses mains sur son visage barbu pour deviner ses traits. Elle disait d'ailleurs que sa barbe floutait tout. Logan lui avait fabriqué de bonnes chaussures de marche, en cuir qu'il avait lui même tanné, et avait installé le miroir sur son bouclier, histoire qu'elle puisse au moins se prémunir des attaques surprises venant de son dos. Elle avait une bonne vue mais ne pouvait pas couvrir tous les angles en même temps après tout, et un zombi pouvait surgir de n'importe où quand elle fouillait une librairie.

En juillet elle arrivait du Lycée en pleine après midi toute excitée, Logan avait failli la décapiter d'ailleurs, il était sur ses gardes en journée. Sans s'attarder sur la mort qu'elle avait évité de justesse elle lui parla avec une lueur d'émerveillement dans le regard d'une personne qui viendrait de Woodbury, le lieu utopique qu'ils espéraient trouver ou fonder un jour. Bien sûr Logan n'avait de cesses de calmer la jeune fille et de lui faire comprendre qu'un tel lieu ne pourrait pas tenir si la moindre malveillance s'y introduisait. Cela semblait étrange que la ville dont elle parlait existe toujours, une petite centaine de personnes, dirigées par une seule personne commandant une milice armée qui n'imposaient aucune pression sur les habitants. Impossible selon Logan, mais comme Becca y serait allé même seule, Logan l'avait soutenue dans son projet et l'aidait à s'y préparer. Ils sortaient désormais ensemble dans les rues pour trouver des vivres ou de l'équipement. Leur tandem devenait expérimenté et ils avaient établis des signes simples basés sur le langage des signes pour communiquer en total silence lors de leurs expéditions. Becca passait souvent devant, plus discrète et l’œil plus vif et Logan s'occupait de tous les mordeurs rencontrés s'ils se faisaient repérer. Becca était indisciplinée mais se mettait moins en danger quand Logan risquait d'en subir les conséquences.

En septembre, Becca n'était plus libre de ses mouvements, une personne du Lycée la prenait pour une gamine stupide incapable de survivre à une nuit dehors. Logan comprenait ces craintes, mais pour l'avoir vu à l’œuvre, ne les partageait pas. Ne pouvant plus être avec elle la nuit, Logan repris un rythme de loup solitaire, sortant souvent de la banlieue pour aller chasser, il ne pouvait pas s'empêcher d'être énervé que Becca soit recluse dans le Lycée et cela lui avait coûté quelques bonnes prises. Il ne s'était pas autant attaché à quelqu'un depuis que Dylan s'était installé à Missoula et il craignait de revivre ça encore une fois.

Après quelques jours où Becca ne vint pas, Logan s'inquiétait beaucoup, une tempête avait éclaté le premier jour et elle se transforma vite en un orage des plus violents. Logan n'était pas sorti depuis la fin de l'orage, espérant que Becca débarquerait d'un instant à l'autre avec son sourire habituel, mais il craignait de plus en plus qu'il lui soit arrivé quelque chose. Il était près à aller au Lycée si elle ne se montrait pas d'ici trois jours supplémentaires, son sac était prêt, uniquement sa hache, quelques précieuses piles pour sa lampe, des vivres pour moins d'une semaine et quelques vêtements. C'est en début de journée que Becca arriva en pleurs, il lui était bel et bien arrivé un accident. Pendant l'orage, des mordeurs avaient débarqués dans le Lycée à cause d'une histoire improbable d'arbre tombé sur la cafétéria et s'étaient attaqués à elle. Sans l'intervention d'un certain Greg, Becca serait sans doute morte aujourd'hui et Logan se jura de ne plus la laisser sans protection, ou il ne pourrait pas se pardonner s'il arrivait quoi que ce soit à son amie. Logan jugeant qu'une bonne nuit de sommeil administra à Becca un somnifère, laissant les détails de leur déménagement pour le lendemain. Becca se réveilla bien après le lever du soleil moins paniquée et peut être même moins choquée par ce qu'elle avait subi. Sans même penser à s'y opposer Logan partit avec Becca au Hilton Hotel pour quelques jours voir quelques semaines, avant de se lancer à la recherche de Woodbury. Les affaires de Logan, celles de Becca et le repas étant déjà prêts, il arrivèrent en fin d'après midi. Damien Smith leur avait attribuer une chambre avec lit deux places et un canapé, que Logan choisit comme couche. Ils avaient passés tout le reste de la journée à parler de leur voyage et de tout ce que ça pourrait impliqué puis la discussion avait tournée autour de Greg, ce qui avait plongé Becca dans une tristesse inconsolable. La sentant sur le point de craquer et ne sachant plus vraiment comment gérer ses propres émotions qui évoluaient à grande vitesse avec les événements des derniers jours, il se retrouva sans s'en rendre compte à l'embrasser.

Voilà ce que vous avez à savoir de Logan Carter, l'homme à l'allure de sauvage.