Physique
De son sourire et de son apparence douce et bon enfant, on peine parfois à croire qu’elle puisse avoir fait ses études en médecine et même avoir une spécialisation en pathologie. Comme quoi on peut être belle et intelligente à la fois. Même avant l’épidémie, Juliet s’entraînait de manière quotidienne. En plus des nombreuses heures qu’elle pouvait passer au gymnase, elle faisait aussi partie de l’équipe de football féminine de l’université. Naturellement mince et grande, malgré sa maigre poitrine, la nature a su la gâter de hanches féminines et de fesses dont même Beyoncé aurait pu être jalouse. N’ayant pas le teint de cette dernière, Juliet doit passer plusieurs heures au soleil ardant pour entretenir son bronzage. Toutefois, étant née blonde aux yeux bleus, elle possède une peau sensible qui si elle est mal protégée brûle aisément en période estivale.
Caractère
Grandissant avec une éducation plus que parfaite, Juliet est tout ce qu’on aurait pu espérer qu’elle devienne. Se démarquant par son professionnalisme au travail, son grand sérieux, mais aussi sa persévérance, jamais un échec aurait pu avoir effet de la décourager. Au contraire, chaque chute la força à se relever, à remonter ses manches et à foncer de nouveau. Avant l’épidémie, on aurait parlé d’elle comme d’une élève modèle et pourtant, cette jeune femme n’avait rien à envier aux autres étudiantes. Sportive, populaire, elle savait aussi bien trinquer qu’étudier pendant des heures avec une gueule de bois.
Comme pour la plupart des survivants, l’épidémie a été un coup dur pour l’étudiante. Les premiers mois, elle perdit sa famille et ses amis tandis que le chaos progressait. Ayant ses recherches pour seul objectif, elle s’est refermée sur elle-même. Aujourd’hui, Juliet est devenue une jeune femme extrêmement terre-à-terre qui n’accorde sa confiance à personne. Pour elle, il n’y a plus qu’une raison de survivre et c’est de trouver une façon de mettre fin à tout cette merde.
Histoire
« Certains vous diront que la curiosité est un bien vilain défaut. Au contraire, d'autres affirmeront qu’elle sert au développement de l’intellect, qu’elle est la source des plus grandes découvertes et que sans elle, nous n’irions pas plus loin que la simplicité. Quoi qu’on en dise, elle n’est pas moins qu’un joli défaut…
Née dans un monde bien différent d’aujourd’hui, j’ai eu la chance de grandir comme tout enfant devrait le faire. Ma mère, Greta était anthropologue et mon père, Douglas, était un grand chercheur à l’université d’Atlanta en Géorgie. C’est en banlieue de cette grande ville qu’ils installèrent notre famille, qu’après 7 ans de mariage et la pression de la trentaine sur leurs épaules, ils eurent d’abord un fils, mon frère, Jensen qui serait de 4 ans mon aîné. »
Couchée dans la pelouse à l’arrière de la grande maison victorienne, une petite fille aux cheveux ambre tient sur son index une minuscule fourmi noire. Pour l’insecte, le bleu des iris fixé sur lui doit sembler tout aussi immense que le ciel doit l’être pour l’enfant. Elle la regarde, détaille ses antennes et compte ses six pattes. Puis, de sa voix cristalline, elle lui souhaite un bon voyage en le déposant du bout du doigt sur un brin d’herbe. Quand bientôt, une ombre se dresse devant elle. Relevant le menton, le visage de la petite fille s’éclaira à mesure que son regard croisait celui de son père. Se relevant prestement, elle lui sautait dans les bras pour s’y serrer fortement. Elle l’avait attendu sagement toute la journée, car il lui avait promis que ce soir, ils partiraient tous les deux en week-end. Juste elle et lui, en camping, à la découverte de la nature.
« J’étais une enfant particulièrement curieuse, mon père me disait toujours que ma curiosité me trahirait un jour ou l’autre. Appeler par l’aventure, assoiffée de comprendre les petites choses autour de moi, j’étais bien la fille de mes parents. À 4 ans, je faisais partie de ces enfants qu’on disait intellectuellement précoces ou bien les surdoués. On m’a donc inscrite dans l’une de ces écoles où seuls des enfants choyés dont le QI dépasse la note de 130 pouvaient rêver d’être acceptés. »
L’adolescente qu’elle était devenue ressemblait à toutes les autres dans son uniforme bleu marin. Ses cheveux parfaitement remontés sur sa nuque, elle ne portait pas un pli et même ses bas cintrés d’une ligne rouge s’alignaient parfaitement au niveau de ses tibias. Encore dans la fleur de l’âge, on les appelait déjà l’élite, chacun et chacune de ces jeunes qui fréquentaient l’Académie avec elle serait promis à un avenir prometteur. Futurs avocats, médecins, chercheur émérite se mettaient en rang pour la dernière classe de la journée.
« J’avais choisi médecine, non pas pour la même raison que les autres étudiants de mon année. Comme mes parents, je désirais me spécialiser en recherche. Depuis des années, alors que j’étais encore une enfant, je criais haut et fort que je trouverais comment soigner les pires maladies. Ambitieuse? Certainement! Je ne manquais pas de motivation pour atteindre mes objectifs. J’allais entamer ma deuxième année de résidence cette année-là.
Tout commença par des rumeurs, des histoires macabres d’humain cannibale et de zombies comme on en voit dans les films. Tout pour donner la chair de poule et vous couper l’appétit si vous regardiez le journal de 17h00 au canal information. Sur le campus, les jeunes s’amusaient à faire des blagues de mauvais goût sur le sujet tandis que les professeurs de psychologies ou de philosophies s’arrachaient la une pour engendrer la réflexion chez leurs étudiants. Pour ma part, j’étais bien loin de tout ça. À vrai dire, je travaillais comme résidente au laboratoire de l’Université. En vrai, mise à part ceux ayant l’approbation d’y être, peu de vivants ont la chance de même savoir que ce lieu de recherche existe. C’est une question d’éthique et surtout de sécurité, trop de fois des groupes d’activistes sont entrées dans des lieux de recherches pour ruiner le travail. On parle dans ce cas de groupe religieux extrémiste ou encore de Green Peace qui s’amuse à libérer des animaux conditionnés en laboratoires. Bref, à cet endroit, je travaillais au côté du Dr. Meyer, un vieux chercheur dont la vie entière était vouée à la recherche sur les troubles mentaux. Les cadavres sur lesquels il travaillait était général des cas de suicides, de dépressions majeures, de dépressions post-partum ou bien des internés psychiatriques atteint de psychose, de paranoïa ou encore de trouble de la personnalité. Sauf le dernier…
C’est à partir de ce jour que les recherches qui s’effectuaient dans le laboratoire de l’université changèrent. On remplaça les singes dans les cages par des spécimens de ces choses. On étudiait les étapes de la transformation, chacun des symptômes et sa façon de se manifester. Des heures de travail qui menèrent un bon matin à la mort de 25 des 50 scientifiques qui s’étaient donné corps et âmes pour la cause. 50% d’eux s’étaient injectés un placebo alors que l’autre moitié, elle, reçut le vaccin qui était supposé les immunisés. Juliet eut la malchance de voir ses collègues mourir les uns après les autres d’atroces douleurs avant de se faire littéralement lobotomiser par les survivants. Les uns après les autres quittèrent les lieux pour fuir les méthodes peu orthodoxes de ceux qui devenaient fou. Juliet quitta le laboratoire seule un soir, depuis, elle s’est joint à plusieurs petits groupes sans pour autant se lier avec les membres de ces derniers.