Amy noua ses longs cheveux d'un roux flamboyant et se regarda dans le miroir. Sa tenue était impeccable et son chignon parfait. Tout était toujours parfait avec elle, si on oubliait ses deux avant-bras totalement recouvert de cicatrices prouvant des sévices qu'elle se faisait régulièrement subir. En revanche, ce qui était le plus gênant dans sa vie, c'était l'ennui. Le temps semblait durer plus longtemps maintenant que tout s'était arrêté. Non pas que cela dérangeât la jeune femme de n'avoir plus rien à faire. Non ce qui l’embêtait le plus, c'est qu'elle n'avait plus rien à se mettre sous la dent. Les steaks saignants des magasins et restaurants ne valaient plus rien depuis longtemps et les humains ne couraient plus les rues. Enfin... Ils marchaient lentement, pour ceux qui étaient revenus d'entre les morts mais étrangement, la jeune femme n'avait pas spécialement envie de se nourrir de viande avariée.

Il restait des solutions, bien sûr, et ce qu'Amy comptait faire ce jour-là en était une. Le temps s'était enfin calmé sur Atlanta, après plusieurs jours de tempête incroyable. La pluie et le vent avaient laissé place à un temps humide et frais qui ne donnait pas vraiment envie de sortir de chez soit. Mais la jeune femme avait faim, faim de sang et de chair, pas d'une boite de conserve de haricots blancs. Elle s'empara de son arc et passa la tête par la porte d'entrée de sa maison. Elle y vivait seule depuis le début de l'épidémie, alors qu'elle avait dévoré ses parents adoptifs sans le moindre remord. De toute façon, ils le méritaient, l'un comme l'autre. Ce n'était pas pour rien que la folie s'était emparée de la jeune femme et que jour après jour la solitude la rendait encore plus timbrée. Ils en étaient presque entièrement responsable et les manger n'était que pure vengeance mais aussi le début d'une longue vie pour de cannibale pour la jeune femme.

La voie semblait libre, seuls quelques rôdeurs arpentaient la rue de leur pas lent en grognant sans cesse. Ce bruit était insupportable aux oreilles d'Amy mais elle se força à sortir et pris toutes les précautions du monde pour s'éloigner de la banlieue. Non loin de la ville, une immense forêt était encore debout malgré la tempête. La jeune femme se doutait que tout ne serait pas en parfait état mais il existait une chance pour qu'elle retrouve quelques animaux et qu'elle puisse chasser. Elle positionna son carquois sur ses épaules et continua d'avancer doucement, prenant garde de ne croiser personne de mort. En revanche, elle n'aurait pas été contre un humain, même frêle.

Il lui fallut presque une heure pour rejoindre le bois. Les dégâts étaient assez importants, comme elle s'y était attendu. Des arbres étaient tombés, déracinés et bloquaient le chemin mais elle parvint tout de même à se frayer un chemin parmi les débris et les feuilles mortes. Elle regretta simplement d'avoir mis de jolies bottes marrons qui étaient maintenant toutes tâchées et qu'elle ne pourrait jamais récupérer complètement à cause de la boue. Tant pis, les magasins de chaussures étaient gratuits, maintenant !

La jeune femme ferma les yeux et écouta autour d'elle. C'était une technique de concentration qui lui permettait aussi de mieux entendre les bruits de la forêt. Elle repéra un son un peu plus loin devant elle et observa. C'était trop beau pour être vrai. Elle qui s'était attendue à tomber sur un cerf fut ravie de constater qu'un vaillant gaillard arpentait le bois à quelques pas d'elle. Un sourire étira les lèvres fines et bien rouges d'Amy qui banda son arc après y avoir ajouté une flèche. C'était l'occasion rêvée de se préparer un bon petit repas.  La jeune femme se concentra un moment et tira sa flèche... qui atterrit tout droit dans un arbre à un pas à peine de l'homme. La jeune femme pesta. Elle ne pourrait pas s'en tirer à si bon compte, visiblement.

Elle s'approcha donc de l'homme et retira sa flèche de l'arbre avant de la ranger dans son carquois. Puis, elle se tourna vers l'homme et le regarda de l'air le plus innocent du monde.

« Désolée, je croyais que c'était un cerf ! Je suis vraiment désolée, j'ai bien failli vous tuer sur le coup. Vous allez bien ? »

Amy était une jeune femme observatrice, du genre qui ne laisse jamais passer un détail. C'était un point essentiel quand on était une véritable chasseuse comme elle. Le moindre petit détail pouvait tout changer et dans le cas présent, elle fut très clairement ravie de ce qu'elle constata. Les pupilles de l'homme s'étaient dilatées. Cela pouvait venir de la peur mais à la façon dont il la regardait, elle pensa plutôt qu'elle lui plaisait. En même temps, elle avait remarqué depuis longtemps que par les temps qui couraient, les gens étaient plus facilement attirés les uns par les autres. Il n'y avait plus vraiment le choix alors qu'on avait envie, on faisait avec ce qu'on avait. Dans le cas présent, l'homme n'avait pas l'air mécontent de ce qu'il venait de trouver. Et cela arrangeait bien Amy qui pourrait ainsi manger tranquillement bien qu'elle ait raté sa première attaque.

Elle s'approcha de l'homme et feignit d'être soucieuse en l'observant sous tous les angles. Elle posa une main sur sa poitrine et lui adressa un grand sourire.

« Je suis contente que vous alliez bien, on a évité une catastrophe. »

Elle parlait d'une voix douce et sensuelle, mais avec un air d'innocence, faisant tout pour avoir l'air séduisante tout en semblant innocente et dénuée de toute arrière pensée. Elle ne voulait pas lui faire peur mais simplement le pousser à vouloir l'accompagner dans un endroit plus discret où, armée de son couteau, elle pourrait s'occuper de son cas. Après avoir passé un bon moment, cela allait sans dire. Elle lui devait bien ça avant de le tuer de sang-froid, non ?

« Puis-je faire quelque chose pour me rattraper? » Demanda-t-elle de sa voix douce. Elle était prête à tout ce qui aurait pu lui faire plaisir et cela se voyait dans son regard. Elle la jouait peut-être un peu trop agressive mais elle n'aimait pas perdre son temps. Et puis il ne fallait pas se voiler la face, elle savait qu'elle était une femme plutôt jolie et que ça ne courrait plus vraiment les rues. Qu'elle lui fasse en plus des avances sans se gêner aiderait à lui plaire, elle en était certaine. Maintenant, il fallait seulement attendre qu'il se détende et qu'il se laisse aller. C'était pas tous les jours Noël non plus...

Étrangement, l'homme ne se laissa pas faire aussi facilement qu'Amy l'aurait imaginé. En général, les hommes qu'elle rencontrait par hasard et qu'elle prenait le temps de séduire avant de les tuer se laissaient faire tranquillement et tombaient dans son piège comme des idiots. Celui-ci ne devait pas tellement manquer des plaisirs de la chair. Peut-être avait-il une femme quelque part ? Bien, ce serait un peu plus difficile mais elle y arriverait, après tout sa survie en dépendait et elle n'allait pas se laisser abattre par une flèche mal visée. Elle était passée pro dans l'art du tir à l'arc bien avant l'épidémie mais il y avait une différence entre un terrain plat avec une cible au bout et une forêt remplie d'arbres à moitié arrachés. Elle ne doutait pas de ses capacités. A dire vrai, elle doutait rarement de quoi que ce soit.

Elle recula d'un pas et, enfonçant ses yeux dans ceux de l'homme, faisant de son mieux pour soutenir son regard avec la plus grande intensité, elle décida de répondre à sa question.

« Je m'appelle Amy. Et toi ? »

Elle ne mentait jamais à ses futures victimes sur son nom, ni même sur quoi que ce soit d'autres. Bien entendu, elle évitait généralement de leur dire qu'elle allait les manger cuit à la poêle avant qu'il ne soit trop tard pour eux mais sinon, elle était plutôt honnête. De toute façon, il n'y avait plus vraiment de police qui aurait pu mener une enquête sur elle et venir l'arrêter et puis... Ils ne survivaient jamais alors à quoi bon prendre des précautions quelconques ?

Elle attendit que l'homme lui donne son nom avant de répondre à sa seconde question. Un abri dans le coin, vu l'état de la forêt, ce ne serait pas facile à trouver. Elle avait une petite cabane dans une clairière pas très loin où elle appréciait d'emmener ses victimes histoire de ne pas laisser de trace chez elle mais avec la tempête... il y avait très peu de chance que la cabane soit encore entière et aussi douillette qu'elle avait pu l'être à une époque. La jeune femme adressa un pauvre sourire à son nouveau jouet et lui répondit donc :

« Il y a bien cet endroit que j'ai trouvé il y a quelques temps pendant l'une de mes chasses mais avec la tempête, je ne sais pas si elle sera encore debout. »

La vraie question maintenant, c'était de savoir s'il voulait prendre le risque de la suivre jusque là-bas. Il devait s'être rendu dans cette forêt pour une certaine raison et ce n'était certainement pas perdre du temps avec une jolie rousse au tempérament de feu. Il fallait espérer que ce qu'elle proposait de lui offrir lui semblerait plus attrayant qu'une balade de santé dans une forêt humide et pleine d'embûche. Pour ça, elle ne se faisait pas trop de soucis.

Amy observa celui qu'elle connaissait maintenant sous le nom de Jack de bas en haut. Elle ne lui aurait pas donné ce nom si elle avait été sa mère mais bon... Elle lâcha un rire un peu fou à cette pensée. Vu les choses qu'elle comptait faire avec lui, c'était un peu bizarre de penser qu'elle aurait pu être sa mère. Elle tenta de se reprendre rapidement pour ne pas avoir l'air d'une folle à lier, si ce n'était pas déjà trop tard. Elle lui adressa un adorable sourire et s'excusa de cette petite perte de contrôle.

« Vous savez quand on est seul depuis si longtemps, on a tendance à trop vivre dans notre tête. »

Et c'était encore une fois la vérité. Elle passait tellement de temps avec elle-même qu'elle en oubliait parfois que les autres n'étaient pas seulement sa nourriture préférée, mais bel et bien des êtres humains, vivants, avec une conscience et une pensée. Un avis sur tout, des paroles, encore et encore. Finalement, elle était bien mieux toute seule, là où elle n'avait plus besoin de faire semblant et où elle pouvait se nourrir tranquillement sans s'inquiéter de l'existence d'une autre personne. On pouvait dire que la solitude pesait, ce n'était pas tellement le cas. Au contraire, la solitude d'Amy l'avait rendu plus vivante que jamais, plus elle-même que jamais.

Et puis cela avait du bon de n'être attaché à rien ni personne. Elle pouvait profiter comme elle l'entendait de ces moments où elle rencontrait un très bel homme pour en faire son casse-croûte, dans tous les sens du terme. Elle repositionna son arc correctement pour pouvoir bouger plus facilement et sourit une nouvelle fois à Jack avant de l'inviter à la suivre. La cabane n'était pas très loin, seulement l'histoire de quelques mètres mais dans le fouillis que la forêt était devenue, ce ne fut pas chose aisée d'y arriver.

Cependant, sur la route, Amy remarqua que les dégâts liés à la tempête s'étaient calmés et se faisaient plus rares. Les arbres tenaient un peu mieux sur leurs racines et beaucoup étaient encore à l'exact position où Amy les avait vu pour la dernière fois, se tenant fièrement de toute leur hauteur. Et, bientôt, la clairière où était censée se trouver la cabane s'offrit à leurs yeux. Ce n'était pas un endroit magnifique et enchanteur comme on en voit dans les contes de fées, loin de là. En fait, ça avait l'air plutôt miteux et étouffant et on était heureux de voir un endroit où s'abriter pour échapper à la chaleur qui régnait ici et au manque de luminosité liée aux arbres tellement hauts que les branches se rejoignaient en haut et formaient un toit de feuilles verdoyantes.

La cabane se tenait un peu sur la gauche, en parfait état bien que son toit soit recouvert de branchage. Cela partirait avec le temps. Amy, ravie, se tourna vers Jack et annonça de sa voix enjouée et fluette :

« Eh bien, on dirait qu'on aura pas de réparations à faire, c'est super ! »

L'excitation montait de plus en plus en elle alors que tout semblait se passer pour le mieux. Elle se sentait prête à combattre des dragons s'il le fallait, tout ça pour se mettre sous la dent cet homme au regard de braise. Elle l'attrapa par la main et le conduisit presque en sautillant vers la porte, qu'elle poussa de sa main libre, dévoilant un décors digne d'un film d'horreur.

Sur la droite, une table en bois et quatre chaises l'entourant se tenaient, lugubre, sous tout une collection de scies, couteaux et autres jolis objets tranchants et reluisants. Au centre de la pièce, il y avait un petit comptoir avec un lavabo au robinet rouillé, un endroit qui aurait été parfait en d'autres temps pour faire la cuisine mais qui avait l'avantage d'avoir toujours l'eau courante puisqu'il puisait dans un silo installé à l'arrière de la cabane, qui se remplissait de l'eau de pluie avant d'être filtrée et envoyée dans les canalisations. Et sur la droit, enfin, un grand lit en métal qui semblait pouvoir grincer d'un simple coup d’œil. Une couverture anciennement jaune reposait dessus, ainsi que deux oreilles qui eux étaient vraiment jaune maintenant. Sur le côté droit, une petite porte donnait sur des sanitaires que heureusement, Jack ne pouvait pas voir. En effet, le lino était taché de sang et il était très probable que celui-ci ne soit pas animal. Mais ça, Amy comptait ne le dévoiler à personne.

La jeune femme tourna les yeux vers Jack et lui adressa un joli sourire. Puis elle l'invita à entrer et à s'installer sur l'une des chaises pour qu'elle puisse lui préparer un peu de thé.

Amy laissa l'homme s'installer à son aise et le contourna pour se placer derrière lui. Elle trouva étrange qu'il dise que l'endroit était charmant mais elle préféra ne pas mettre en avant tous les détails qui auraient pu -qui auraient du- l'effrayer. Ce n'était pas le moment de le faire fuir en lui expliquant qu'elle utilisait cet endroit pour la chasse, certes, mais à l'homme. Elle posa ses mains sur les épaules de l'homme et commença à le masser doucement tandis qu'elle répondait à sa question.

« Oh tu sais, il suffit d'être un peu débrouillarde... J'ai appris à chasser, même si comme tu as pu le voir je ne m'en sors pas encore à merveille. Et puis, je vis dans Atlanta, ce qui m'apporte une réserve non négligeable de vivres même si tout ce que je trouve a dépassé la date de péremption depuis longtemps. On n'a plus vraiment l'occasion de faire les difficiles par les temps qui courent. »

C'était vrai, tout était vrai, à part peut-être la partie où elle chassait le cerf en forêt. Et encore, même cela lui arrivait quand les réserves de viande humaine venaient à manquer. Mais, ce que voulait surtout la jeune femme, c'était parler jusqu'à endormir la méfiance de son compagnon et elle s'en sortait plutôt bien. Sans compter qu'elle continuait de le masser doucement, délicatement, des épaules jusqu'à la moitié du dos. Il réagissait plutôt positivement à sa présence, ce qui était assez rare. Généralement, les gens sentaient qu'elle n'était pas bonne pour eux et la fuyaient comme la peste. Enfin, quand ils parvenaient à fuir. Mais lui se montrait tout à fait naturel et elle appréciait son manque d'instinct de survie plus que toute autre qualité.

Elle l'incita à retirer sa veste tandis qu'elle lui posait à son tour une question pour continuer de se montrer inoffensive.

« Et toi, dis-moi... Qu'est-ce qui t'as amené dans ces bois ? Tu ne sais donc pas que c'est dangereux de se promener seul dans un endroit pareil de nos jours ? Imagine qu'un chasseur soit mort dans le coin, peut-être celui à qui appartenait cette cabane et qu'il rôde depuis à la recherche de viande humaine... »

Elle jouait avec le feu et elle adorait ça. Elle avait presque envie de se pencher à son oreille et de lui dire qu'elle comptait le manger tout cru, là, tout de suite, au milieu de cette pièce. Mais il comprendrait bien assez tôt ce qui l'attendait et il était hors de question de risquer de le perdre en parlant trop. Elle n'était pas comme ces idiots de méchants dans les films qui révèlent tous leurs plans aux héros avant que ceux-ci ne parviennent à s'échapper. S'il avait une chance de s'en sortir, elle voulait s'assurer que ce serait la dernière.

Mission réussie pour Miss West. Elle devait masser quelqu'un et gagne donc 50 points RP.

Amy retint un rire à la réponse de Jack. Oh oui, elle savait mieux que personne que les cabanes de chasseur étaient parfaites pour trouver de quoi se mettre sous la dent. A vrai dire, à l'heure actuelle, mais il était loin de s'en douter, ce serait lui le repas... La jeune femme continua son massage tandis qu'elle se penchait en avant et déposait de petits baisers dans le cou de son compagnon. Elle adorait prendre les choses en mains et de toute façon, il ne semblait pas être du genre à faire le premier pas, depuis le début, il ne l'avait pas repoussé mais il n'avait pas non plus pris les devants.

Elle l'embrassa doucement tout le long du cou puis remonta vers sa mâchoire et déposa ses lèvres au coins de celles de Jack. Juste histoire de lui donner envie sans aller trop loin au cas où il voudrait se retirer. De toute façon, ils étaient seuls et dans un endroit qu'Amy connaissait à la perfection, elle ne risquait donc pas grand chose. Elle était en position de force sur ce territoire. Elle fit glisser ses mains le long de son dos puis de ses hanches. Elle voulait le pousser à agir, à faire quelque chose, n'importe quoi qui donnerait le ton de la suite des événements. Soit il lui demandait d'arrêter et elle se mettrait à le déchiqueter d'un seul coup, soit ils prendraient un peu de bon temps avant de passer au plat principal. Le lit était prêt, cela ne dépendait plus que de l'homme.

« Détends-toi... » murmura-t-elle à son oreille dans un souffle. Sa voix était douce et sensuelle. Elle lui sortait le grand jeu. Il ne pourrait pas tenir le coup bien longtemps. D'autant qu'une main d'Amy venait de quitter la hanche de Jack pour se poser sur le renflement de son pantalon. Elle serra doucement et commença à le caresser tranquillement, toujours prête à se retirer si jamais il montrait un signe de mécontentement.

Elle commençait presque à s'attacher à lui, dommage qu'elle ait prévu de le manger cru juste après leur petite partie de plaisir. Elle continuait de l'embrasser avant de lui demander de se lever. Assis comme il l'était, ce n'était pas facile pour Amy de donner le maximum.

Amy guida l'homme jusqu'au lit et le repoussa contre le matelas poussiéreux. Il tomba de tout son long sur le lit. Il se laissait finalement faire. La jeune femme s'installa à califourchon au dessus de lui et recommença à l'embrasser. Les choses évoluait de mieux en mieux et quand ils auraient terminé de s'amuser, Amy aurait tout son temps pour s'occuper du cas de monsieur. Elle commença a enlever ses vêtements et les guida jusque sous la couverture quand ils furent totalement nus.

Dès que leurs ébats furent terminés, la jeune femme reposa la tête sur l'oreiller. Ses cheveux roux formaient un halo autour de sa tête. Ses yeux se fermaient tout seuls. Cela faisait un moment qu'elle se nourrissait seulement de quelques boites de conserve, une seule par jour, à défaut de trouver de la viande humaine et ça commençait à se voir. Elle était tellement fatiguée après cet effort... Mais il ne fallait pas qu'elle laisse tomber, il fallait qu'elle se batte contre son envie de dormir pour mieux se battre contre l'homme qu'elle allait manger.

Elle se retourna pour se mettre sur le côté et ferma les yeux deux secondes. Ça ne risquait rien, deux secondes. Elle allait se reposer un peu et bientôt, elle rouvrirait les yeux et serait en pleine forme pour s'occuper du cas de Jack, dans un autre sens, cette fois. Elle ferma les yeux et bientôt des images de chasse à l'homme s'imposèrent à son esprit. Elle courrait derrière Jack dans les bois, riant aux éclats comme une enfant. Son arc était entre ses mains et elle s'arrêta de courir pour tirer une flèche qui alla droit vers sa cible et s'enfonça dans son cœur en une seule fois.

Amy s'approcha de l'homme au sol. Il était déjà mort, elle n'avait que quelques minutes pour découper les meilleurs morceaux avant qu'il ne se transforme en zombie. Elle commença à découper sa proie défunte mais elle prenait trop de temps et très vite, une main s'empara de son bras et la serra très fort. Le zombie était là. Il se redressa un peu et s'attaqua au cou de la jeune femme qui poussait des hurlements alors que le zombie mangeait sa chair, la déchirant de ses dents encore blanches. Le sang giclait de partout.

Amy se réveilla en sursaut, pleine de sueur, apeurée. Elle était bien à l'abri dans le lit du chalet de la forêt. Elle se rappela de Jack et regarda la place vide à côté d'elle. Il était parti...

Malgré que vous soyez des petits voyeurs un peu trop curieux, je ne vous en dirai pas trop sur ce qui venait de se passer. Pour résumé le tout, nous avions quitté l’espèce de salon pour un endroit beaucoup plus confortable, un lit, un vrai. Cela faisait des lustres que je n’avais pas eus droit à un tel confort et à un tel plaisir. J’eu bien du plaisir avec Amy en bref. Peu après que nous ayons terminé, elle s’endormit à mes côtés, mais le sommeil se refusait à moi. C’est pourquoi je me rhabillai en silence, pour ne pas réveiller la belle endormie. Une fois de nouveau équipé pour faire face au monde apocalyptique dans lequel nous nous trouvions, j’allais faire le tour de la petite cabane. C’est là que je tombai sur un endroit assez horrible. Je n’y trouvai pas des Walkers, mais des restes peut-être? Du sang pratiquement à la grandeur de la pièce et même quelques bouts de corps vaguement humain. Dans quoi je me retrouvais, encore une fois! C’était Amy qui avait fait cela? Surement, et même si ce n’étais pas le cas, je devais mettre les voiles rapidement. Le ou la personne responsable de cette boucherie était une personne dangereuse et cette personne n’était pas trop loin. En fait, tout pointait en direction d’Amy comme coupable. Elle m’avait donné du bon temps, mais je ne souhaitais pas me retrouver en morceau dans cette petite pièce lugubre. Je ne m’attardai donc pas, pris mes clic et mes clacs et je mis les voiles. L’aéroport m’attendait. Je ne rapportais rien de vraiment utile. Je pris donc un peu de bois que je mis dans mon sac. Qui sait, ça pouvait être utile pour faire un petit feu! Une chose était certaine, je ne souhaitais pas revoir Amy de sitôt. On avait passé du bon temps, c’était assez. Le temps était toujours gris à l’extérieur, les signes de la tempête toujours présents. L’aéroport représentait vraiment un bon refuge après tout ce que j’avais vu à l’extérieur. Il ne fallait faire confiance à personne, pas même aux belles rousses. Ah la vie, les règles du jeu avaient changées maintenant!

HJ: Merci pour le RP