Tu te tiens devant un miroir brisé en plusieurs éclats et soudain tu pose ton regard sur ton reflet, parce que malgré tout, il le faut. Il faut que tu vois que tout est réel. Tes mains sont couvertes de sang. Le tien ? Celui de quelqu'un d'autre ? Tu ne sais plus, tout se bouscule dans ta tête et tu as envie de porter tes mains à tes tempes pour serrer jusqu'à ce que le mal de crâne passe. Mais il ne passe pas. Tu poses ton regard sur ton visage. Des traits fins, typiquement asiatique. Tu observes tes yeux bridés, éternelle emprunte de tes origines coréennes que l'on t'as appris à détester alors qu'elle te rendait si fier lorsque tu étais enfant, dans ton monde. Mais bien sur maintenant tu les détestes ses yeux noirs comme un gouffre sans fin, car oui, la société reste encore sur ses préjugés idiots qui mènent la vie dur aux étrangers. La vérité c'est qu'un étranger n'est chez lui nul part, il ère, rejeté sans comprendre ou peut bien être sa place. Cependant tes yeux sont foudroyants, comme s'ils pouvaient tués sur le coup. Ils déversent tant de haine et de violence que l'on a apprit à ne plus tenir ton regard. Ton maintien humble, ta nuque raide. Ton port de tête et la carrure de tes épaules montrent que la vie n'a pas été simple pour toi et qu'elle ne le sera jamais. Après tout, « life is a bitch.. » Tu fais un bon mètre quatre-vingts, peut-être plus. A vrai dire tu t'en fiches. Ton physique en impose et c'est tout ce qui compte en ce monde brûler par les enfers. Tu remontes tes mains au niveau de ton visage, fixant le sang collé à tes paumes. Tes mains sont rugueuses et dures de s'être trop battue. Un soupire s'échappe de tes lèvres et tu passes une main dans tes cheveux rouges sangs. Tout en ce monde te propulse plus bas que terre, mais tu ne te laisses pas abattre, tu fais partie des maître du jeu et tu es partie pour dévoiler ton Joker. Wonderland of madness.

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