Physique
Niveau physique, je suis plutôt mignonne, enfin à ce qu'on dit, même si, si vous me croisiez maintenant, vous auriez plutôt peur. De taille moyenne, brune, yeux bleus, je suis assez passe-partout. Je n'ai jamais été très grosse et ces derniers temps, malgré ma grossesse à un stade avancé, je suis faible et amaigrie. Je ne mange pas à ma faim et cela commence à se voir. Je suis sans cesse épuisée et peine à courir ou à me défendre. J’ai été assez sportive et endurante. Maintenant c’est une autre histoire, j’ai plus l’impression d’être une baleine qu’autre chose… Aujourd’hui, alors que j’erre sans but dans la forêt, seule et séparée de mon groupe, je suis sale, blessée, amaigrie et faible. Niveau vêtements, je suis le plus souvent habillée plutôt de couleur sombre, couleur qui aide mieux à se dissimuler dans l'ombre qu’un rouge pétard. Je ne me sépare jamais de mon arc et de mes flèches, ainsi que d'un poignard, outils indispensables pour se protéger..
Caractère
J'ai toujours eu un fort caractère. Depuis toute petite, je suis une vraie battante. Courageuse, je n'ai jamais eu peur de mettre ma vie en péril lorsqu'il le fallait. Ces derniers temps, avec l'invasion des rôdeurs, j'ai redoublé d'efforts pour protéger ceux que j'aimais. J'ai perdu quasi tous ceux que je connaissais et pourtant, je n'ai pas perdu espoir. Je sais me battre, je suis vive et intelligente et j'ai su me tirer bien des fois de mauvais pas... Plutôt têtue, je défend mes idées jusqu'au bout. J'aime bien taquiner ceux que j'apprécie. Avant l'invasion, j'étais une personne très sociable, toujours souriante. Aujourd'hui, je me méfie beaucoup plus de ceux que je ne connais pas, les gens ont changé, ils ont peur et leur comportement devient imprévisible. Le monde devient terrifiant, rien n'est sûre et il faut se méfier de tout et tout le monde. Pourtant, de la là où je viens, le monde est également cruel, dans la rue, tout le monde se bat pour sa survie, mais on trouve toujours des gens qui ont une conscience. Les rôdeurs, eux, errent sans but et se jettent sur tout ce qui se trouve en travers de leur chemin. Vis à vis d'eux, je suis sans pitié et n'hésite pas à tuer ceux que je connaissais s'ils se sont transformés en rôdeur. Un rôdeur n'est plus une personne et ça, je l'ai compris il y a bien longtemps...
Pourtant ces derniers mois, je suis sans cesse terrifiée même si je ne le montre pas... Je suis enceinte et j'ai peur de ce qui grandit en moi. Cette grossesse n'était pas désirée et tombe plutôt mal. Une de mes hantises serait de devenir l'un d'eux. Errer sans but, sans conscience de ce qui se passe, tout ça n'a aucun sens et est contraire à la vie...
Histoire
Je suis née à Atlanta. Née d’un père et d’une mère américaine, je suis née dans un petit quartier assez mal fréquenté. Mon frère ainé est mort à l'âge de 16 ans dans une fusillade, j'avais alors 12 ans. ça a brisé mes parents. Mon père est devenu alcoolique et s'est mis à battre ma mère. Elle a fait une dépression et s'est laissée mourir à base de médicaments, de somnifères et autres drogues censés l'aider à aller mieux. Mon père s'est suicidé lorsque ma mère est morte, me laissant seule. Forcément, à l'école, c'est allé de mal en pire. Je ne fréquentais les cours qu'une fois sur deux, je passais ma vie dans la rue. Je n'étais pas une mauvaise élève et surement que si j'aurais eu une meilleure enfance, j'aurais pu faire de longues études, mais le destin en a décidé autrement.
J'ai tout appris dans la rue, à me battre, à me défendre et à voler. C'est en quelque sorte devenu mon métier : voler, escroquer... Je me faisais passer pour d'autres, pour une personne de confiance pour mieux tromper. Dans la rue, je bousculais un homme, me confondait en excuses et hop, son porte feuille était à moi... Cette situation a duré quelques années. Quelques années où je me suis faite un petit paquet de friques et où au final, je n'étais pas malheureuse.
Et puis, tout a basculé. Il y a eu cette épidémie, soudaine, brusque. La plupart des gens que je connaissais ont périt ou se sont transformés en être répugnants : les rôdeurs. J'ai du tuer certains de ceux que je connaissais. J'ai rejoint un petit groupe de survivants, et nous avons établi notre campement dans la forêt. Par chance, nous avions avec nous un ancien militaire qui nous a appris les rudiments de la survie en milieu hostile : faire un feu, chasser... J'ai appris à manier l'arc grâce à lui et à construire avec du bois mes propres flèches. C'est devenu mon arme fétiche, permettant d'abattre des rôdeurs à distance. Mon équipe savait qu'ils pouvaient me faire confiance et je savais que je pouvais compter sur eux.
Et puis, mon état de santé a changé. Je courais moins vite, je me fatiguais plus. J'ai réalisé par la suite que j'étais enceinte. Cette nouvelle m'a fait l'effet d'une bombe. Je ne voulais pas de cet enfant. Avais-je vraiment le choix ? Aucun médecin n'était parmi nous et nous n'avions croisé personne depuis quelques semaines déjà. Je ne pouvais pas avorter. J'ai vu mon ventre s'arrondir mois après mois. Je refusais de parler avec quiconque de cette grossesse et j'évitais sans cesse le sujet. Oui j'avais peur, j'étais terrifiée mais je refusais de le dire et de l'avouer à quiconque.
Il y a une semaine, alors que notre campement nous paraissait être un lieu sûr, nous avons été attaqués par des rôdeurs. Ils étaient des dizaines et des dizaines sortant du bois, à la nuit tombée. Notre groupe s'est séparé, la plupart sont morts. Lorsque je ferme les yeux, j'entends encore leur cri résonner à mes oreilles. J'ai couru, je me suis enfuie, c'était la seule solution possible. Par chance, je sais être silencieuse et je n'ai jamais laissé la peur m'envahir. Certains n'ont pas eu cette chance. Lorsqu'un rôdeur passe à côté de vous et que vous cédez à la panique, c'est la mort assuré pour vous. Je me suis donc cachée, évoluant avec prudence. Plus les jours passent et plus je suis faible. Je peine de plus en plus à trouver de la nourriture et les maisons se font rares. Les rôdeurs sont de plus en plus nombreux... Seul mon poing reste fermement aggripé à ce qui me maintient en vie : mon arc. Plus j'avance et plus mes pas sont difficile, plus je trébuche et je tombe à genoux. Au final, ce serait tellement plus simple de se laisser tomber là et d'en finir une bonne fois pour toute...