Memento Mori

Dans un monde envahi par les zombies, arriverez-vous à survivre ? Choisissez votre camp, choisissez votre survie... ou votre mort.
 
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 Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11

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Logan Smith

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MessageSujet: Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11   Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11 EmptyMar 7 Jan - 13:01

J'avais beaucoup cogité ces derniers temps et je souhaitais retourner chez moi. D'une part parce que j'en avais raz-le-bol  de l'aéroport. Je me sentais comme le dernier grain maïs d'une boîte de conserve à attendre que quelqu'un s'occupe de mon cas. Je parle évidemment des cadavres ambulants qui me voyaient comme le dernier grain de maïs de l'humanité.  Ce sentiment d'oppression me pesait et je désirais simplement revenir à la vie d'avant quelques instants.  Je voulais sentir des odeurs familières, voir des objets qui n'appartenaient pas à des gens morts... Je m'étais équipé ce matin-là d'un sac à dos dans le quel il y avait barres de céréales et une bouteille d'eau, des munitions , un bandage et une petite bouteille d'alcool désinfectant dans la petite poche "au cas où". Même si je commençais à suffoquer, le monde extérieur m'effrayait énormément. L'idée d'être blessé avait remplacé toutes les autres. Mon pistolet était coincé grâce à ma ceinture. J'avais veillé à le dissimuler sous mon t-shirt blanc, pur reflex. Puis j'avais dans mon sac, mon inséparable barre de fer qui dépassait. Elle avait fini par s'abimer à cause des violents coups causés. Pour finir, j'avais noué mes chaussures entre elles à partir des lacets pour placer les deux sur mon épaule car je portais mes supers rollers cloutés ainsi que tout l'équipement de protection (le dos de mes mitaines étai aussi clouté , même le casque!).
L'Airport était devenu un véritable labyrinthe bourré d'embûches et de pièges et surtout de morts vivants. J'avais fini par me faire une carte mentale du lieu , je connaissais tous les niveaux jusqu'aux entrailles des parkings souterrains (même si j'admets avoir trop peur pour m'y aventurer) et surtout, j'avais réussi à connaitre la densité de morts dans les divers endroits.  Les pistes d'atterrissage étant les plus dégagées, j'avais décidé de contourner tout l'aéroport par celles-ci. Si un mort vivant avait souhaité m'attaquer, je aurais eu le temps de le voir. Pour arriver à destination je devais traverser  la grande route à l'entrée de la ville car l'airport se situait à sa sortie. J'avais vu des scènes spectaculaires : le principal axe routier grouillait de voitures plus ou moins ordonnées avec plus ou moins de cadavres à l'intérieur. Certains avaient des postures de marionnettes : bien assis à leur siège mais leurs têtes pendouillaient tenant sur un bout de chair  prêtes à tomber, ou alors le haut du corps avait traversé la vitre restant coincé ainsi à travers la portière. Quelques uns s'animaient  dès  que je posais mes yeux sur eux comme alertés par quelque chose d'étonnant, quelque chose ressemblant au dernier grain de maïs de l'humanité. J'avais accéléré la cadence pour arriver à l'entrée de la ville. On se serait cru à Times Square tellement les morts ternes déambulaient dans les rues. Malheureusement le quartier que je voulais atteindre  ne se trouvait pas dans la périphérie , il fallait que je rentre un peu. J'avais décidé de passer par les toits des maisons. Après avoir troqué ma pair de rollers contre mes chaussures je jouais à Spiderman de mur en mur en m'aidant des fenêtres puis finis par sauter de toit en toit; La migraine m'avait gagné plus d'une fois ce qui m'obligeait à faire des pauses. J'avais rencontré et tué 4 magnifiques zombis avant d'arriver au lieu voulu. J'étais sur le toit de ma propre maison lorsque je cherchais un moyen d'entrer sans faire de bruit. On m'aurait dit quelques mois plutôt "tu rentreras par effraction dans ton propre chez-toi", j'aurais bien rigolé !  Je ne pouvais pas briser la fenêtre alors j'essayais de faire sauter le verrou. Au bout du 4 coup , il avait fini par céder. Je m'étais glissé dans ce qui était avant ma chambre. Tout était comme je l'avais laissé, rien n'avait bougé d'un millimètre.  La porte était fermé. Plein d'images avaient alors fusé dans ma tête. J'imaginais que la première chose que je verrais en ouvrant la porte était un rôdeur à qui il manquait un bras et un oeil, se retournement rapidement vers moi avant de bondir en avant et de m'arracher l'épaule. Je commençais à avoir des sueurs froides. Je tenais peut être trop bien ma barre de fer prêt à frapper le premier truc qui allait surgir. 1, 2 , 3 m'étais-je dit intérieurement avant d'ouvrir. Il n'y avait rien. Un silence complet. J'avais vérifié la porte d'entrée, elle n'avait pas été ouverte et forcée, il y avait aucune trace de fenêtres brisées. Les gens n'ont peut être pas eu le temps de piller avant de s'en aller, ou alors ils avaient été les premiers à gouter au virus mortel... Je calais rapidement un meuble derrière la porte, je jetais un coup d'oeil à travers la fenêtre afin de juger le trafic de people avant de remonter dans la chambre. Tout en dégustant une barre de céréale , je remplissais mon sac à dos de vêtements propres hommes et de vêtements propres pour femme. Il y avait des chances pour que Joan, mon ex fiancée n'ait plus besoin de ces vêtements alors autant que ça serve aux survivantes. Je faisais le tour de la chambre humant les parfums féminins sur la coiffeuse,  touchant les babioles qui trainaient comme si je les redécouvrais.  Je cherchais dans des tiroirs s'il n'y avait pas le revolver que mon père avait offert. Il semblait avoir disparu.
Un bruit étrange avait survenu. Un léger "boum" qui avait l'air de venir du toit. Mes yeux s'étaient écarquillés. Les cadavres ambulants pouvaient escalader les murs maintenant? Tout le monde sait que les rôdeurs sont coriaces et ne lâchent pas facilement l'affaire, surtout quand ils vous voient  vous, le dernier grain de maïs de l'humanité. Mais de là à me suivre pendant ce qui m'avait paru  durer 3 heures, je ne pense pas; A moins qu'il s'agissait d'un ninja ou d'un zombi ninja car il avait fait très peu de bruit. J'avais pris mon courage à deux mains, je m'étais dirigé vers la fenêtre semi ouverte et avais penché ma tête à l'extérieur de la fenêtre. Je vis des jambes se balançaient dans l'air essayant tant bien que mal de trouver le rebord de la fenêtre pour y reposer son pied. A sa façon parfaitement humaine de souffler, de gémir et surtout de respirer, je savais que ce n'était pas un guignol. J'avais encore plus écarquillé les yeux lorsque j'avais croisé les siens. Un bleu aussi intense .... "Melina? Qu'est ce que tu fous ici? " avais-je chuchoté plus choqué encore que ci ç'avait été un vrai zombi. Au bout de quelques secondes elle avait réussi à se faufiler à l'intérieur d'une discrétion d'un chat. J'avais pris alors le temps de la regarder.  Ses cheveux avaient poussé depuis la dernière fois qu'on s'étaient vus, elle s'était davantage affinée ce qui m'avait surpris car cela donnait presque l'impression qu'elle était malade. Cependant, la visibilité de ses muscles réussissait à prouver le contraire. Mais elle restait toujours aussi belle avec son expression malicieux lui donnant des aires de femme mystérieuse.  Cette fille était mon adorable voisine. Elle et son adorable père m'avaient invité  à manger plusieurs fois. L'hospitalité de ces gens m'avait touché comme rarement.  Elle paraissait dans le temps réservée car elle ne s'ouvrait pas facilement, du moins lorsque j'étais là. Cela ne l'empêchait pas de sourire et de rire à sa guise et elle faisait preuve d'une certaine curiosité.  Sauf que lorsque je l'avais revu , j'avais eu l'impression de la connaitre depuis toujours. Peut être parce qu'elle était la première personne faisant partie de ma vie d'avant que je revoyais. J'étais sincèrement ému , voire au-delà . J'étais heureux de la voir vivante. Elle avait la peau de ses avants bras recouverte de gicles de sang ainsi que son haut. L'image d'une Melina tueuse me traversait l'esprit. Cette fille qui me paraissait si fragile était devenue une parfaite dur-à-cuir. J'avais eu l'impression de la rencontre , enfin, pour la toute première fois.  Elle m'avait adressé  un sourire. " Tu... tu es venue jusqu'ici seule?"  avais-je ajouté. J'étais à deux doigts de la mitrailletter  de questions, c'était évidemment la plus débile que je posais. "Si t'as deux secondes, on peut manger un truc dans la cuisine. Enfin si tu veux." Je m'étais permis de l'inviter car je savais qu'il y avait de la bonne nourriture en conserve. Je ne me nourrissais que ça lorsque j'étais seul en milieu de semaine car je ne savais pas cuisiné. J'étais bizarrement gêné. J'aurais voulu que ça soit comme avant : qu'on mange avec son père autour d'une table un vendredi soir ou qu'on boit une limonade dans le jardin d'un jour d'été entre deux coups de tondeuse à gazon. Un frisson avait parcouru ma cage thoracique, je savais que ce temps là n'existait plus. Ma gêne avait  provoqué comme un instinct paternel envers Melina, j'avais senti le besoin de la protéger.
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Melina McCain

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MessageSujet: Re: Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11   Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11 EmptyVen 10 Jan - 11:20

Mon père avait détesté l’idée. Même que je pense que détester était un mot bien faible pour dire à quel point son regard voulait me tuer quand je préparais mon sac. En même temps, je voulais pas qu’il m’accompagne… Pourquoi? Je savais que je pouvais me débrouiller toute seule et puis… c’était pas à 100 lieues d’où on vivait avant. Je sais, j’étais pas tellement brillante de vouloir faire ça, mais… c’était comme ça. Il fallait que je voie certaines choses, que j’en prenne d’autres et surtout…surtout que je vois si Damien avait passé par là. Mon père n’aimait pas l’idée, sauf que j’étais une adulte, je savais ce que je faisais. Presque. J’avais fait mon sac, mon couteau contre ma jambe dans le presque étui que j’avais fait et ma pelle dans l’autre. Je trouvais ça assez chiant de pas avoir une arme utile pour les distances, mais bon, je faisais avec. J’allais sûrement rentrer limite le lendemain, parce que s’il faisait nuit… j’allais pas me risquer dehors. J’empruntai une voiture de l’hôtel et je partis vers mon ancienne demeure assez tôt le matin. Il avait que mon père qui savait que je partais, j’avais aucune envie d’avoir des gens dans les pattes en me disant que c’était dangereux. Comme si je le savais pas d’abord.

Rapidement je compris que je pouvais pas rouler super longtemps. C’était de la merde, mais ma voiture attirait bien trop l’attention et si un paquet de rôdeurs s’en prenait à elle, j’avais qu’à prier pour survivre. J’abandonnai donc ma voiture donc à l’entrée de la ville. Ma ville. J’étais pas originaire d’Atlanta, mais c’est là que j’avais grandi. J’aimais ce coin de la ville. C’était Atlanta, mais pas Atlanta en même temps. Ça avait rien à voir avec la tonne de gros building, comme une banlieue pas dans la banlieue… Bref. Je me comprends. De toute façon, juste en voyant les voitures, je savais que j’aurais juste pas passé avec la mienne. Je pris ma pelle solidement entre mes bras. En réalité, j’étais assez poule mouillée. Je ne comprends même pas comment j’avais fait pour survivre jusqu’ici. Mon père disait que c’était à cause de mon orgueil d’homme. Mouais, je voulais pas me faire abattre par tout ça, même si l’idée de me faire bouffer par des zombis m’horrifiait. En fait… qui n’avait pas un peu peur de toute façon?! Je secouais un peu la tête. Fallait que je reste concentrée, question de pas me faire surprendre par n’importe qu…. C’était quoi ce râle? En même temps que j’entendais des pas trainants derrière moi, je me retournais et sacrait un coup de pelle en pleine gueule d’un rôdeur. J’avais le cœur qui voulait exploser et j’avoue que j’étais en train de faire de la bouillie avec la gueule de la bestiole… question d’être sûr. Bon. Et j’étais couverte de sang en plus. Génial. Je soupirai un bon coup…Courage, celui m’a pas tué et moi je l’ai… carrément détruit. Bon, j’étais assez sur mes gardes par la suite, je m’imaginais bien en train de me faire attaquer par une horde de zombis, il avait tellement de voiture… Enfin. À un moment je me suis dit que ça commençait vraiment à être dangereux de marcher banalement dans la rue. Oui, tous les rôdeurs étaient là après tout. J’en croisais pas tellement, mais avant d’arriver à un endroit avec 25 cadavres ambulants… j’aimais mieux prévenir disons.

J’étais vachement contente d’avoir fait de l’escalade depuis mon adolescence. C’était notre sport à moi et Damien. Bref. Je montais sur une maison, plutôt facilement à ma grande surprise. J’avais mis ma pelle après mon sac et après être bien certaine que ça soit solide, je me lançai. Je me sentais presque comme Indiana Jones du coup… sauf qu’Indiana, lui, il a pas des saletés de zombis qui veulent le bouffer! Enfin, tranquillement, j’avançais maison par maison et honnêtement, je trouvais presque ça amusant. Jusqu’à ce que je vois les rôdeurs dans la rue. Si je tombe, c’est pas la chute qui me tue, mais bien ces connards qui vont me déchiqueter.

Ça me fit un drôle d’effet de voir ma maison. Je ne l’avais pas revu depuis notre départ. Elle était…identique en réalité. C’était peut-être ça le plus troublant, j’aurais peut-être préféré qu’elle soit détruite, ça m’aurait moins donné l’impression que les choses avaient un jour été normales. Enfin. Je me demandais bien comment j’y arriverais alors que je posai mes iris sur la maison de notre voisin. Notre voisin sympa en réalité. Je me demandais bien ce qu’il était devenu celui-là… Enfin, Peut-être que je passerais par là en premier, après tout, il avait peut-être des choses intéressantes et je connaissais bien Logan… ça me ferait du bien devoir d’autres lieux connus. D’un bond, je me retrouvai sur le toit de la maison. J’étais en mode Rambo parce qu’en dehors de ma respiration rapide je ne ressentais pas la soif et la fatigue. Bref, une fois sur le toit, j’allais vers un des côtés où je savais qu’il avait une fenêtre. Je sais pas encore si je tenterais de la casser ou simplement de tenter de la forcer sans faire trop de bruit. Je me penchai doucement par-dessus le toit en tentant d’atteindre la fenêtre. À ma grande surprise, en découvrant cette dernière, je sentis qu’elle était ouverte. Je fronçai un peu les sourcils. Je réussis à soulever un peu plus la fenêtre avec mon pied avant de finalement entrer dans la maison…

…Et manquer de faire un arrêt cardiaque en tombant sur un vivant. Oui, un vivant… parce qu’il semblait aussi surpris que moi. Je ne poussais pas de bruit de surprise, mais me reculait contre la fenêtre par la peur que ça me saute dessus. Mais ce n’était que Logan. Logan?! On dirait que mon cerveau ne voulait pas comprendre. Même quand il parla, on dirait que c’était lointain. Pas possible! Mon sympathique voisin était…en vie?! Je sus pas quoi lui répondre… en fait, j’étais trop occupée à le dévisager. Lui aussi avait été ravagé par toute cette histoire. Les cheveux plus longs, le teint plus clair aussi. Et le corps un peu plus habitué à travailler dit. Pendant un instant, j’hésitais à lui sauter dans les bras. Être sûr qu’il était bien réel, mais j’étais paralysée par la surprise. En dehors de papa, c’était la première personne que je connaissais que je rencontrais. Ça me donnait l’impression de rencontrer un vieil ami. C’est vrai que je le connaissais bien et inversement, mais c’était toujours des rencontres plus amicales et entre voisins.

Comme une idiote, la seule chose que je réussis à faire, c’est de sourire, un sourire sincère, comme si j’arrivais pas à croire ce qui se passait. Rectification. J’arrivais pas à croire que mon voisin se trouvait chez lui. Comme si je débarquais gentiment pour le saluer… alors que je venais d’atterrir dans sa chambre par la fenêtre. Quand il me demanda si j’étais venue toute seule, je ne fis que hocher la tête et je lui lançais ma première phrase.

«Papa va bien…»

C’était nul, mais j’étais convaincue qu’il se posait la question à propos de mon paternel. Il me demanda ensuite si j’avais deux secondes pour qu’on mange un truc. J’avais envie de me donner une claque pour être sûre que je rêvais pas. La situation semblait tellement banale. Tellement commune en réalité, parce que c’était ça, nos rencontres avant. Pour manger un peu, pour discuter sur le beau temps, les fichues mauvaises herbes et moi parfois pour parler de Damien… je me rappelle même quand je lui ai annoncé que j’étais enceinte… Je repoussai ses souvenirs douloureux pour acquiescer d’un mouvement de la tête. Ouais, faire comme si de rien était c’était idiot, mais rassurant.

Je me sentais à la fois émue et encore sous le choc. Je le pris alors par le bras. Il était réel, j’étais pas une putain de folle en crise d’hallucination au moins. J’eus un petit rire devant la conviction qu’il était vraiment devant moi et comme une idiote –je sais, je m’insulte beaucoup- je lui lançais un sourire presque enjoué.

«Ça fait du bien de te voir.»

C’était pas des mots comme quand une personne revient de vacance. Non, ça voulait dire aussi que j’étais contente qu’il soit vivant malgré tout ce qu’il pouvait avoir vécu et Dieu sait qu’il doit aussi en avoir vécu des saletés de trucs de merde. S’il était vivant, c’était parce qu’il avait survécu aux rôdeurs aussi. Bref… j’étais contente de le voir.
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Logan Smith

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MessageSujet: Re: Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11   Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11 EmptyDim 12 Jan - 3:29

Elle avait esquissé un léger sourire pour répondre à ma question.  Son père était aussi en vie. Elle avait dit ces paroles avec une sérénité que je comprenais et que je sentais parmi les survivants quand ils formulaient à voix haute que l'un de leur proche était bien vivant. C'était pour se rassurer eux-même, émus, protecteurs... Je pense que c'est cette intonation qu'ont les anges pour annoncer une bonne nouvelle. Parce que cela m'eut donné le même sentiment d'une bonne nouvelle, j'avais été agréablement soulagé, ce qui faisait rare ces temps-là.  Monsieur McCain allait bien. Peut être que le monde n'allait pas si mal en fait!  La question de savoir s'il avait autorisé qu'elle vienne seule au milieu de morts cannibales resterait muette car je devinais la réponse. J'avais après un noeud à l'estomac. Les images de mon propre père sont apparues, puis celles de ma mère, mon frère et ma soeur.  Bizarrement je ne m'inquiétais pas pour ma soeur. Elle avait une de ces personnalités qui faisait qu'elle ne pouvait pas mourir bêtement en tant que repas. J'étais mystérieusement sûr qu'elle était vivante, elle.  Le jour où on nous avait mis en quarantaine  à l'aéroport, c'était le jour de son vol de retour. Peut être qu'elle était comme moi coincée dans un des aéroports. En revanche les autres, je ne savais pas, le hasard - ou le destin- avait décidé pour eux. Je ne voulais pas m'autoriser à pleurer même si je sentais les larmes montaient. Penser à ma fraternité , chose que je m'interdisais. Je ne voulais pas que les gens me voient en larmes car je savais à quel point cela pouvait baisser un moral. Et les conséquences d'un moral faible peuvent être graves. Les survivants ont besoin de vivacité et de paix s'ils veulent vivre et non de problèmes et de chagrin.  Je ne voulais pas non plus que les gens s'inquiètent pour moi alors qu'ils avaient les mêmes soucis, inquiétudes...  

Je devais apprendre à éviter de me préoccuper de ce qui était déprimant  et profiter des belles choses. Melina , même si elle semblait décontractée, avait le regard pétillant de surprise.  J'adorais la couleur de ses yeux. C'était indescriptible à quel point c'était troublant; Je suis sûr que même les peintres ne pourraient pas reproduire la même pigmentation. Elle était plantée face à moi et je ne voulais pas qu'un silence règne entre nous.  Il y avait déjà ces cadavres pour faire des bruits incompréhensibles et ils n'étaient pas du tout  bavards. Je ne voulais pas que deux vivants fassent de même, on était pas assez morts pour rester silencieux.  
J'avais beau avoir mangé une barre de céréale , j'avais  toujours faim alors mon ventre avait comme pris la parole et invité Melina à manger.  Je ne regrettais pas, loin de là, mais ce n'est pas véritablement ce qu'on fait lorsqu'on retrouve des gens comme ça dans un si fort contexte.  En guise de réponse, elle s'était avancée près de moi. Avant de descendre, je voulais vérifier que la fenêtre soit bloquée même si j'avais cassé le verrou. Il était hors de question qu'un walker s'invite chez moi par cette voie, car la fenêtre de ma chambre était la seule issue de sortie que nous avions. Revenant auprès de Mel', elle m'avait tenu par le bras. Son contact éveillait en moi des sensations et surtout des souvenirs enfouis. J'étais du genre nostalgique, chaque chose que je touchais ou voyais pouvait me référer à un souvenir , à un temps passé souvent perdu. C'était pour ça que dans le fond j'étais très triste même si je ne le montrais pas forcément.
Là en revanche je me suis souvenu de la fois où je l'avais imploré de descendre pour se baigner. J'avais acheté une grande piscine pour les neveux et nièces de Joan qui étaient censés venir passer les vacances peu de temps après qu'on annonce nos fiançailles. Le samedi après-midi, canicule. Monsieur McCain travaillait à son habitude comme constructeur sur un projet et , comme à son habitude, Melina avait le nez dans ses bouquins.  J'avais quitté le banc de l'école depuis deux ans à ce moment mais je savais que piquer une tête entre deux leçons m'aurait fait le plus grand bien. J'étais venu jusqu'à elle pour l'implorer. Plus le temps avait passé et plus elle prenait la place d'une amie remplaçant ainsi  son image de fille du grand McCain ou fille du voisin. Cela était du notamment à notre fréquentation très faible à cause de mes allées retours pendulaires entre Atlanta et Londres; Mais on avait commencé à se connaître véritablement lors de mes premières véritables vacances à Atlanta. Ce jour-là donc, je m'étais permis de l'arracher à sont transat pour la balançer à la flotte. Bien évidemment elle avait tenté de se débattre mais je m'étais senti grand vainqueur  dès qu'elle était toute trempée. Je n'avais pas pu profiter de cette victoire car elle me pris par le bras pour me tirer aussi dans l'eau.  

Voilà à quoi j'avais pensé lorsqu'on était prêts à dévaler les marches. "Moi aussi,tu n'imagines même pas." Je n'avais eu pas envie qu'elle me lâche. C'était juste impensable de se revoir, de se retrouver au même endroit au même moment dans un monde où on ne connaissait plus ni le temps ni le rendez-vous. Dans un monde où la seule notion de temps était la survie.  Comme si son contact était le seul lien que j'avais avec elle, je l'avais prise par la main telle un parent tenant son enfant et l'avais emmené vers la cuisine. Je ne voulais pas la perdre de vue, qu'elle me quitte ou je ne sais quoi.  J'avais fini par l'abandonner toutefois afin de retirer des boites de conserve pour les mettre sur le comptoir, la salle à manger étant ouverte sur le salon.  "Abricots en conserve, salades toute faites, rondelles d'ananas... prends ce que tu veux!" avais-je dit après avoir lu les étiquettes et vérifié les dates de péremption. Je n'étais pas venu pour la nourriture à l'origine, vivant dans une partie du centre commerciale ce n'était pas ce qui nous manquait; Je ne savais pas non plus si Melina mangeait bien , où elle logeait ... La question de tout savoir m'avait démangé énormément. Dès que j'avais ouvert une boite de pêches pour en prendre des bouchées goulument , je m'étais empressé de lui demander plusieurs choses. " J'ai déménagé." avais-je déclaré d'un ton ironique. "J'habite à l'aéroport maintenant , c'est... spacieux. "  L'endroit où elle semblait vivre me paressait familier. J'avais écumé et visité différents hôtels et motels lors de mes premiers mois dans l'entreprise, il était assez loin de l'aéroport, j'étais impressionné du voyage qu'elle avait fait pour arriver jusqu'à chez elle.  Des idées m'étaient alors apparues sous l'effet d'une avalanche.
D'abord j'avais rêvé de revivre chez moi (étrange expression à prononcer mais dur réalité!) et invité Mel à rester parce que maintenant que je l'avais retrouvé, il m'était juste impossible de songer qu'on se sépare On aurait tout barricader, confiner et on aurait passé nos journées à cambrioler les maisons du voisinage pour ramasser des DVDS, livres, jeux de société ... Mais je savais que cela n'était pas possible, d'une part on ne reste pas sur son canapé à regarder des séries interminables alors que le reste du monde pourrissait , on se bat !  De deux, Mel n'aurait jamais voulu. De trois, les rôdeurs nous auraient détecté.  De quatre, mourir aussi paisiblement était devenu un luxe qu'on ne pouvait malheureusement plus s'offrir.  La deuxième idée m'était ,en revanche, plus vraisemblable. ..  Je finis d'avaler ma dernière bouchée puis ..."Viens vivre à l'aéroport avec ton père. Ma proposition était naturelle et instinctive. je n'avais pas eu besoin de réfléchir très longtemps.  "On a des armes, de la nourriture ... plus on sera nombreux et mieux on résistera..."
Je savais qu'elle était en vie, il était hors de question qu'on se sépare. Je ne pouvais pas m'enfuir de l'airport parce qu'ils avaient besoin de moi, elle en revanche, pouvait venir.  J'avais souhaité veiller sur elle, garder un coup d'oeil et, ne nous le cachons pas, Monsieur McCain était aussi une aide très vitale car il avait un palmarès de qualités.
J'avais décidé de l'implorer , comme lorsque je voulais qu'elle vienne se baigner . Je voulais me faire persuasif dans le comportement et dans la voix. "Viens Mel..."
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MessageSujet: Re: Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11   Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11 EmptyMer 22 Jan - 17:28

J’avoue que mentionner mon père en premier lieu me parut tout à fait approprié et naturel. Autant parce que mon père évoquait bien le type qui survivrait dans ce monde de fou. Et qu’il expliquait probablement ma propre survit… je suis convaincue que si je me faisais mordre, mon père arriverait à extirper la malédiction de mon corps. J’exagère un peu… mais quand Papa était là, pas l’ombre d’un rôdeur ne pouvait m’approcher. Ce qui m’avait fait mourir de peur dans les premiers temps. Mon père voulait me défendre. Moi je voulais juste mon père. Oui, je le voulais avec moi, j’aimais mieux l’aider que l’attendre en arrière en souhaitant de toutes mes forces qu’il ne se fasse pas attaquer par un trop grand nombre de rôdeur. Oui, Papa m’avait tout appris dans la vie et c’est ensemble qu’on traversa les premiers temps de cette apocalypse  et il n’avait pas le droit de mourir. Non, il avait encore beaucoup de choses à m’apprendre. D’ailleurs, il sera fou de joie d’apprendre que Logan était vivant. C’est vrai qu’on en avait parlé. Comment faire autrement? Je pense qu’on avait réussis à dénombre le nombre de personnes qu’on connaissait en se demandant s’ils allaient bien. Mais on était pas fous à ce point… on s’occupait de nous. Bon, oui, j’étais une inconsciente parce que je cherchais Damien. Mais c’était différent ça.

En ce moment, je sentais comme un sentiment bizarre. En réalité… on dirait que tous les deux, nous voulions faire comme si tout allait bien. Rectification, savoir que l’autre était en vie, c’était comme se dire que tout allait peut-être un peu mieux finalement. La vie était sans doute la chose la plus importance en ce moment, d’autant plus que les vivants se font de plus en plus rares et pour être honnête, les vivants commencent à devenir particuliers… c’était normal, ça avait toujours été le cas au courant de l’histoire, dès qu’il arrive des trucs très graves, il se met à pleuvoir des cinglés. Les gens commencent à avoir plus peur des normaux que les morts. Parce que les morts, ils vont pas s’organiser, ils font que foncer sur le moindre morceau de viande vivant tandis que les vivants… eux, eux ils ont encore leur intelligence. Enfin, pas besoin de m’appesantir dans ses pensées. Là, j’étais chez Logan avec lui-même.

En même temps, sa présence me semblait rafraichissante. Pourquoi? Parce qu’en lui seul, Logan évoquait mon ancienne petite vie tranquille. Mon ancienne maison. Mon ancienne vie. Il appartenait à un passé révolu, mais qui me manquait follement. Ça faisait combien de temps que je ne m’étais pas prélassée au soleil avec un bon livre? En fait, la question se posait plus simplement. À quand remonte la dernière fois où j’eus un livre entre les mains? Une bonne éternité je pense. C’est sans doute pour ça que je pris son bras. La simplicité d’un geste qui me fit sourire pour finalement lui dire que j’étais contente de le voir. Il me retourna les mots et mon sourire se fit un peu plus nostalgique.

Alors que moi j’avais serré son bras, il me prit finalement la main. Quelque part, ce geste me semblait presque fraternel. Il me mena à la cuisine que je connaissais bien. En la regardant, j’en oubliais presque l’épaisse poussière qui recouvrait tout et je revoyais un bon repas sur la table. Une bouteille de vin que mon Père apportait souvent lors des repas et des rires. Oui, parce qu’on s’amusait bien ici normalement. Je secouais un peu la tête et me tournais vers Logan qui fouillait dans des conserves. En réalité, il eut à peine dit le mot ananas que je plongeais sur la boite de conserve. Oui, des fruits. C’était bête, mais hein… sa pourrie normalement ces trucs-là! Et en avoir devant moi, c’était comme un petit rêve. J’imitais Logan qui faisait de même avec ses pèches et j’avalais les ananas avec gourmandise. Je souriais un peu lorsqu’il me parla de déménagement. Évidemment, je lui mentionnais mon propre nouveau logis.

«Hôtel Hilton, l’air de rien… l’endroit était très sécurisé avant qu’on pointe le bout de notre nez là.»

C’était sans dire que les compétences de mon père avaient été d’un grand secours à savoir si ces gens voulaient de nous. Mon père était un homme à tout faire. Il réparait tout et pouvait inventer à peu près n’importe quoi avec… tout ce qui pouvait se trouver sous la main. Moi, en revanche, je faisais juste une bonne paire de bras de plus qui travaillaient. Pas question que je fasse la statue quand tout le monde lutte pour survivre. Non, je m’étais fait une vraie dure à cuir depuis que les rôdeurs étaient là. Je n’allais pas mourir comme ça. D’un, j’étais complètement terrorisée à l’idée de vouloir manger de la chair humaine… même si j’étais pas mal certaine que je perdrais toute notion d’intelligence. Non, je ne voulais pas ça. J’en frissonnai la nuit. Après avoir discuté de nos endroits où l’on vivait, Logan me proposa quelque chose… en fait, j’avais eu envie de lui proposer aussi. Mais de venir vivre à l’hôtel. Je trouvais bête l'idée qu’on reparte chacun de notre côté. Ça serait idiot, maintenant que l’on était ensemble. En même temps… l’aéroport me semblait moins sécuritaire que l’hôtel. C’était vachement grand un aéroport. Je plantais mon regard dans le sien, je réfléchissais.

Je m’étais installé directement sur le comptoir, assise en tailleur direct dessus - une vieille habitude d'ailleurs-, ma précieuse canne d’ananas entre les mains. Je sais qu’il voulait me convaincre et juste dans la façon qu’il fit son autre demande, je penchai la tête sur ma canne. Il avait une autre raison de pourquoi je ne voulais pas trop bouger… Damien. Il ne penserait pas à venir me chercher dans un aéroport… c’était évident. Mais était-ce une raison valide, je n’en avais aucune idée.

«Je… il faudrait voir avec Papa… Les gens là-bas ont aussi besoin de nous…»

Dis-je avant d’avoir une faible grimace, c’était une excuse tellement horrible. Je me sentis même mal un peu. Je déposais la canne près de moi et regardais de nouveau Logan.

«Je ne pourrais pas partir en me disant qu’on s’est croisé par hasard… Papa va vouloir te voir, je ne sais pas si lui aussi voudrait partir de l’hôtel. Et moi… il faudrait peut-être que je vois l’aéroport en premier… l’hôtel est vraiment sécuritaire aussi…et…»

J’avalai ma salive en détournant un peu les yeux, mes mains se posèrent contre mes jambes puis je le regardai avec un air coupable

«Je dois retrouver Damien…»

Il devait s’en douter, il me connaissait bien et il le connaissait lui aussi. C’était bête de ma part, je sais, mais… j’arrivais pas à m’en défaire, il me faudrait voir son cad…non, il était vivant. Je le sais.

«Tu aimerais peut-être l’hôtel aussi, non?»

Oui, je montrais ainsi que je ne voulais pas me défaire de sa présence non plus. J’espérais bien qu’il vienne avec nous, à l’hôtel. Limite, je me demandais bien à quel point on pourrait fusionner nos deux petites places fortes. Mais c’était un autre problème ça.
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Logan Smith

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MessageSujet: Re: Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11   Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11 EmptyJeu 23 Jan - 8:04

Elle n'avait pas semblé surprise par ma question. J'avais pensé qu'elle serait très réticente à cette idée mais à l'inverse, elle y avait réfléchi avant de répondre. Ce petit rien m'avait fait chaud au cœur. Elle avait peut être songé véritablement  à me rejoindre à l'aéroport,  elle avait pesé le pour et le contre.  Elle avait hésité et cela s'était ressenti dans sa réponse. Elle s'inquiétait pour son père et les autres.  On avait nos groupes bien respectifs. On faisait partis de meutes différentes.  Meutes car il y avait une hiérarchie des rôles ,  il y avait des dangers au sein de celles-ci, il y avait un travail à effectuer au risque d'être banni. En fait voir le monde s'écrouler c'était revenir à l'état animal, à l'état primaire. Mais je savais que Melina pensait intelligemment et j'avais compris parfaitement sa pensée parce que moi même j'avais essayé de me mettre à sa place. J'avais baissé les yeux et fini par fixer le sol, assez déçu parce que j'avais désiré rester avec elle. Je m'étais pincé l'intérieur de la joue, j'étais mal à l'idée qu'on se sépare à nouveau.
«  D'accord... ce n'est pas grave .»
Ca se voulait rassurant mais c'était tout sauf ça.  J'avais pioché la dernière cuillère dans ma conserve de pêches. Ca avait un autre goût après cette discussion. Un goût de tristesse après un goût de festin. Je m'étais senti comme  un enfant frustré, je voulais qu'elle vienne ! Et rien d'autre.  Un silence s'était rapidement installé mais Melina l'avait rompu . Elle avait avoué qu'elle souhaitait connaître l'aéroport avant  de décider d'y vivre si cela se concrétisait. C'était normal, on ne pouvait plus partir comme ça du jour au lendemain. Une fois qu'on était encré dans un lieu, il était dur de changer. On était devenus des véritables coquillages bien accrochés à nos rochers. C'était à mon tour de réfléchir, j'avais naturellement fléchi mes sourcils. J'avais jeté ma boite dans le lavabo et je m'étais mis en posture décontracté , adossé  près du frigidaire contre le comptoir.
« Tu sais, l'aéroport pourrait faire une parfaite mini ville pour nous tous.  La vie tente de reprendre son cours normalement , on a du boulot dans tous les sens . Et tu sais que jamais je mettrais vos vies en danger , tu seras forcément en sécurité... »
Je ne  pensais pas tout ce que je disais mais j'étais sûr d'une chose , je voulais juste qu'elle soit en sécurité ainsi que monsieur McCain. Il me méritait plus que moi comme Melina d'ailleurs.    Ils étaient devenus pour moi les personnes que j'avais de plus chère, il m'était juste impensable  de les laisser tomber et ne pas pouvoir les protéger, même si je le sais, monsieur McCain en est parfaitement capable.  J'essayais de la convaincre même si j'avais senti que c'était peine perdu dans ce sens là. Elle n'avait pas dit grand mot durant mon discours, jusqu'au moment où elle avait prononcé le nom de Damien.
Mes muscles s'étaient contractés malgré les douleurs du à la course de rollers et j'avais serré les dents.  Par reflex j'avais croisé les bras. Damien Smith, je l'aimais bien au début . Chouette type baraqué qui avait formé un charmant couple avec Melina.  Il avait juste cette image-là dans ma tête. Il n'était pas méchant mais il avait fini par faire quelque chose que je ne supportais pas : il a abandonné Melina alors qu'elle était enceinte. Rien que d'y penser, je sentais en moi  la haine jaillir. J'étais jaloux de Damien à ce niveau là parce que lui avait eu la chance de savoir qu'il était papa et il n'avait rien fait pour Melina. Alors que moi j'étais papa et je n'avais rien su  , mon ex ayant gardé précieusement ce détail pour elle même. J'avais découvert mon fils âgé de  3 ans.  J'aurais été prêt à soulever des montagnes pour lui mais mon ex ne tenait pas à ce que je m'initie dans  sa vie de famille.  Je n'avais pas raconté cette partie de l'histoire à Melina car elle avait perdu son enfant dans la même période où j'avais su l'existence d'un fils . A dire vrai personne ne connaissait ce détail de ma vie.  Il n'empêche que j'en voulais énormément à Damien d'avoir fait le con parce qu'il avait eu peur. Même si intérieurement c'était la tempête , à l'extérieur j'avais fait en sorte d'être normal.
« Je vois... » avais-je dit avec un mince sourire.
Perdu dans mes pensées, j'avais été extirpé par sa question boomerang, est ce que je voulais vivre à l'hôtel ?  J'avais pris une profonde inspiration. Je voulais répondre oui sans hésitation, juste la rejoindre à l'hôtel et la protéger comme désiré.
« Je ne peux pas m'en fuir. On est très peu d'hommes à assurer la sécurité du groupe. Ce serait lâche et déloyal de partir comme ça. »
J'avais une mine triste mais j'avais insisté avec amertume sur les mots « lâche » et « déloyal » car j'avais fait allusion à Damien. Je m'n étais rendu compte après avoir formulé ma phrase , ni pendant ni avant.

« Ecoute, on a peut être pas à choisir maintenant. Mais saches que l'aéroport te sera éternellement ouvert » Dieu seul sait que ca n'allait pas tarder à changer : cette facilité à  s'intégrer dans un groupe car l'homme changeait beaucoup et décevait beaucoup aussi.  Je parlais en mon expérience personnel.
Je ne savais pas quoi lui dire d'autre. Je souhaitais absolument rester avec elle et revoir son père? C'était durant un instant devenu un véritable besoin de les revoir tout deux. Mais de l'autre côté je ne pouvais pas m'en tirer aussi facilement. Alors quoi, j'abandonne tous ces gens pour qui je me suis dévoué depuis le commencement comme ça d'un claquement de doigts? Ma tête me disait "non reste à l'aéroport c'est vital, pour eux comme pour toi" mais mon coeur m'avait aisément dit que je serais prêt à faire n'importe quoi pour les yeux de Melina. J'avais senti que la donne avait changé progressivement. Je m'étais porté volontaire plusieurs fois pour les tueries de cadavres dans les tripes de l'aéroport parce que je savais que personne ne me manquerait véritablement (même si j'appréciais tout le monde). Maintenant j'avais comme un sens à la vie, un cordon qui me reliait à un passé que j'aimais et que je chérissais plus que tout. Mon premier monde ne s'était pas totalement écroulé, et j'en avais eu la certitude à travers la présence de Melina. Je m'étais frotté le dernière de la tête ce qui m'avait ébouriffé les cheveux. J'étais dans un dilemme énorme. Je faisais les cent pas dans la cuisine tranquillement tout en expirant lentement. Mon cerveau carburait à une vitesse folle.  Des nouvelles perspectives s'ouvraient à moi , cela m'avait mené dans un tourbillon de folie assez obscur car je n'arrivais pas à réfléchir clairement.  Je devais faire appel à la raison à un moment émotionnel très fort. Peut être que j'allais craqué et finir par accepter sa demande. Quelque chose toutefois me rattachait à l'aéroport.  J'avais orienté mon regard vers Melina et pris le temps de la contempler pour la énième fois comme si cela allait m'aider. Elle était resté silencieuse et avait semblé aussi perdue que moi à cet instant.  Je n'avais pas su combien de temps j'avais pris pour me plonger dans ces grandes réflexions.  Mon esprit avait finalement vagabondé dans un futur si lointain que ça s'était transformé en rêve utopique. J'avais senti qu'il fallait que je prononce quelque chose, comme un retour à la réalité.
« Tu es certaine que l'hôtel est sûr hein? »
J'avais mis sa parole en doute, parce que je m'inquiétais véritablement pour elle et que je ne voulais pas la croire. J'étais persuadé moi-même que l'aéroport était plus sécurisé.  Elle m'avait rassuré comme elle le pouvait et je m'étais laissé convaincre parce que l'aéroport n'était peut être pas véritablement sûr en fin de compte. Seuls les grands courageux sortaient de la petite zone de survivants mais elle était encerclée d'une façon ou d'une autre de 'zones rouges', avec un flux de zombis voir des hordes immenses. On ne manquaient pas de vivres et on était plutôt dans un grand confort car on avait rassemblé des valises de voyageurs étrangers, on était à proximité des toilettes et on dormait dans un vaste centre commercial, paradis alimentaire.  Il fallait peut être que je songe sérieusement sur le long terme et ne plus se la couler douce même si on essayait de grignoter du terrain en terme de sûreté chaque jour, pour au final je l'espère, faire de l'aéroport une unique zone sécurisé. L'ambition l'avait emporté sur mes autres idées. Je m'étais dit que j'allais peut être me séparer de Melina ce jour là dans l'espoir de la voir près de moi dans un lieu véritablement sûr à long terme plus tard. Je m'étais promis de faire tout ce qui m'était possible de faire pour accueillir son père et elle à l'aéroport. Ce projet était peut être le plus rassurant pour Mel comme pour moi. Je m'étais senti impuissant pour lui dire ce qui me trottait dans la tête. Juste de formuler à voix haute qu'on allait se séparer m'avait horrifié, cette ambition alors allait resté tacite un moment de plus.
«C'est hallucinant ça quand même. Le monde change et on réussit à se voir...» J'avais eu l'impression de formuler à voix haute un commentaire que je pensais à voix basse.
«Quelle était la probabilité pour qu'on se croise au même moment au même endroit encore vivant?» Un léger silence avait pesé comme si on attendait une réponse qui n'existait pas.
«Infime , on est d'accord. C'est une putain de chance qu'on a là, et on va pas réussir à la saisir?» J'avais commencé à m'empourprer. Ce n'était pas contre Mel que j'en voulais, c'était contre moi-même. Puis mon visage s'était endurci, je n'avais pas laissé le temps à Melina de répondre.
« Promets moi qu'on continuera de se voir régulièrement, à un point de rendez-vous. Ou qu'on se laisse des messages , que l'autre comprenne qu'il va bien et qu'il est encore en vie et sauf. »
L'hôtel était trop loin pour moi, je n'avais pas pu lui promettre de la voir là-bas car je n'avais aucun moyen de locomotion à part des avions, les parkings souterrains étant blindés de people. C'était hors de question qu'elle vienne se balader à l'aéroport juste pour savoir si j'allais bien. Si elle devait venir à l'aéroport , c'était pour vivre et non juste risquer sa vie pour moi.
J'avais fermé les yeux et soupiré un bon coup. Je me sentais mieux mais je me sentis coupable aussi d'avoir tenu un tel discours. Mel n'avait pas mérité tout ça, elle était très intelligente et savait ce qui était bon ou pas. Mais l'idée de ne plus la voir m'avait terrifié. Je ne voulais pas, c'était simple.
Je m'étais après dirigé vers le salon et j'avais continué à fouiller les tiroirs ou quoi.
«T'es chez toi ici, tu fais ce que tu veux: prends des vêtements de Joan, de la nourriture, ... ce que tu as besoin.»
J'étais toujours à la recherche du revolver de mon père? M'agiter de la sorte et fouiller m'avait permis de me détendre et de me calmer davantage. La fatigue,la joie, la colère et la nostalgie pouvaient faire un très mauvais cocktail;
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MessageSujet: Re: Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11   Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11 EmptyMar 4 Fév - 9:46

C’est sûr que j’allais songer à l’idée. Parce que Logan avait été un excellent voisin, même un ami important pour moi. Et on dirait qu’avec la fin du monde qui pèse sur nous, les gens deviennent encore plus importants. Surtout quand on se dit que la plupart sont peut-être morts. C’est si joyeux cette situation. Mais bon, j’y pensais, c’était grand un aéroport… Et en même temps, je réfléchissais pour deux en ce moment, parce qu’il ne fallait pas oublier que mon père et moi, on était inséparable. Ça avait toujours été, mais maintenant plus que jamais, je vivais encore grâce à mon père. Enfin, mon excuse me semblait assez faible et lamentable. Il me dit que ce n’était pas grave, mais en réalité, c’était grave. Naturellement, je me sentis coupable et je penchai ma tête sur ma boite de conserve où je vis le liquide sirupeux qui y restait. Je la déposai à côté de moi, j’aimais pas culpabiliser pour ce genre de choses, surtout que je savais que ce n’était pas ce que souhaitait Logan. Du coup, c’est vrai que je ne connaissais pas l’endroit. Peut-être que c’était super bien sécurisé et que c’était un petit paradis. Je pourrais vivre dans un avion? La pensée me fit un peu sourire. L’idée était quand même ouverte, ce qui me rassura un brin. J’évoquais rapidement l’idée à Logan, toujours de cette voix hésitante, un peu mal à l’aise. Il vint s’appuyer sur le comptoir, pas trop loin de moi. Moi j’étais toujours assise tranquillement sur le comptoir, je n’osais pas trop bouger pour le moment.

Il me parla ensuite de l’aéroport. Disant que c’était comme une mini ville, je n’en doutais pas. J’hochais ensuite vivement la tête. Je ne voulais pas qu’il pense que je ne lui faisais pas confiance, parce que ce n’était pas du tout ça.

«Je ne doute pas de ce que tu dis, je suis certaine que c’est très bien comme endroit»

Je changeais ensuite de sujet. Mon erreur. Ce nom était tabou pour moi avant, mais plus maintenant. C’est vrai que c’était encore un peu difficile pour papa. Et en voyant la réaction silencieuse de Logan, je savais que lui aussi lui en voulait. Du coup, je détournai de suite le regard vers le reste de la cuisine. Ce n’était que l’ombre de ce qu’elle avait été. Combien de fois avais-je pris un verre de trop ici? Sans savoir pourquoi j’eus le souvenir où l’on jouait à un jeu de société en même temps de prendre quelques petits verres. J’avais manqué de me casser la figure en me levant. C’était pas très brillant de boire beaucoup et rester assis. J’avais presque tué Logan de rire si je me souviens bien. Papa qui voulait massacrer le jeu. Il n’était jamais chanceux mon paternel dans les jeux de société. Damien aussi était là… d’ailleurs, c’est lui qui m’avait attrapée avant que mon visage ne rencontre le plancher. Ce souvenir me rendit un peu triste. Triste de mélancolie. Je fis mine de ne pas entendre la réponse de Logan, parce qu’au fond, j’aimais mieux pas entrer dans ce sujet. Je l’avais tellement détesté aussi, mais Damien restait Damien pour moi. Plus maintenant, j’étais prête à pardonner pour simplement le savoir en sécurité et avec moi, mais ça… je ne le disais pas. Papa ne savait pas et peut-être même que si j’en venais à le trouver, je ne lui dirais pas non plus. Donc à la place de me laisser couler dans des pensées noires, je lui tournai la question, il pourrait venir à l’hôtel lui! Si le voulait, mais il ferait comme moi. Il avait son groupe, ses fonctions… C’est à sa réponse que je tournai mon regard vers lui. Je ne lui en voulais pas. Oui, j’avais compris la référence aux mots lâche et déloyal. Lâche. Mon père l’avait dit bien souvent ce mot-là à propos de Damien.

«Je comprends.»

Dis-je simplement, je ne lui en voulais pas du tout au contraire, ça voulait dire qu’il se souciait un peu de moi… enfin, il avait été là aussi durant ce moment de ma vie. Il me confirma alors que l’aéroport me serait ouvert, sûrement à papa aussi bien sûr. Je lui souris gentiment. Ma façon silencieuse de dire merci.

Un silence tomba. C’était pas un silence oppressant. On était dans nos têtes tous les deux, je pense. Après tout, on avait matière à réfléchir avec nos propositions et tout ce que ça pouvait impliquer. J’étais contente qu’il soit là, qu’il soit encore en vie. Je le vis marcher dans la cuisine, faire les cent pas. Il finit par me regarder, c’est là que je le regardai réellement moi aussi parce qu’au fond, je pensais autant que lui, à Damien, à Papa, à l’hôtel, à l’aéroport, aux souvenirs… à trop de choses finalement. Il me demanda finalement si l’hôtel était bien sûr. Je souris plus sincèrement cette fois.

«Crois-tu que mon père me laisserait dans un endroit dangereux?»

Cette perspective devrait le convaincre parce que mon père ne me mettrait jamais en danger volontairement. Il avait inspecté lui-même l’hôtel. Il prenait les décisions normalement dans notre duo et je le suivais avec obéissance la plupart du temps. Notre gros sujet de débat c’était Damien. Mon père s’en foutait à moitié. À moitié parce que lui aussi avait beaucoup apprécié Damien, je le savais et je pense qu’il était presque plus déçu qu’en colère. Il l’avait aimé comme un fils.

Nouveau silence. Que Logan brisa. J’avais commencé par un petit sourire puis finalement mon sourire se perdit. Ouf, ça me faisait mal ce qu’il disait pas mal à cause de lui, autant que lui n’était pas en colère contre moi. Je baissai la tête. Ce monde était pourri. Jusqu’à la moelle. Si avant j’avais plus d’espoir en l’humanité, tout ce que j’avais souhaité de ma vie s’écroulait. Je survivais maintenant. Je ne voulais pas penser comme ça, parce que ça me faisait carrément paniquer. Je sentais mon angoisse monter, mais je n’allais pas faire une crise comme ça, ici. Non, je pris une bonne inspiration. Puis il me lança qu’il faudrait garder contact. Comment faire autrement? Je ne pourrais pas partir et faire comme si je ne l’avais jamais vu non plus, bon sang! J’étais un peu sous le choc. C’était idiot, mais en même temps la détresse que je sentais de Logan, ça m’affectait aussi. Avant que je n’arrive à articuler quelque chose, il se dirigea vers le salon.

D’un mouvement, je descendis du comptoir et alla à sa suite, rapidement. Je me plantais littéralement devant lui, le regard un peu brillant d’émotion. J’étais une vilaine émotive, je le sais.

«Logan, une minute! Je ne veux pas partir en ayant peur de ne plus te revoir, Nous allons nous revoir.»

Dis-je d’un ton entêtée contre le destin et contre les rôdeurs. J’étais déterminée, mais aussi un peu angoissée avec tout ce qui se passait dehors. Je le regardais, je me sentais apeurée, mais je voulais sembler forte, la fille forte, forte comme mon père.

« Mon père va vouloir te revoir et… nous garderons contact. Je te le promets.»

J’étais capable d’être déterminée, mais à quel point j’étais sûre de moi… c’était relatif, je pense, mais dans ce genre de moment, je me devais d’être plus déterminée. Je le devais.
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MessageSujet: Re: Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11   Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11 EmptyDim 23 Fév - 11:13

Ma question de savoir si l'hôtel était sécurisé avait paru plus que débile lorsqu'elle me répondit par une autre question qui ne nécessitait aucune réponse puisque je la connaissais. Son père ne les autoriserait jamais à camper dans un endroit dangereux.  Isaac McCain ne souhaitait que le meilleur pour eux. Je souriais légèrement en vue de ma question inutile mais je conservais toujours une mine sérieuse car Melina avait abordé un sujet sensible. De plus, le problème de savoir comment nous allions garder contact dans un monde où la communication était réduite comme les chances de survie nous était posé.
Elle semblait d'accord. Je pense que le contraire nous paraissait juste impensable de toute manière.

Je lui proposais de prendre ce qu'elle souhaitait après avoir laissé un silence flotter. D'une part parce que je savais qu'elle ne le ferait pas de son plein gré par politesse. Melina n'avait perdu ni son éducation ni son humanité, à l'inverse de certains êtres devenus fous. Se servir dans les propriétés était chose courante , je ne désirais pas qu'elle se prive car elle savait que c'était ma maison et que j'étais là. C'était plus une invitation.
Je m'engageai dans le salon, très motivé à trouver le revolver de mon père. Mais Mel m'interpela. J'arquais un sourcil interrogé en sa direction. Elle dit d'une forte détermination que nous allions nous revoir et que ça ne serait pas autrement. Mais il fallait réfléchir à un moyen de garder contact.

- OK alors voilà ce qu'on va faire, commençai-je. Je balayais la salle du regard avant de reprendre. Je viendrais déposer des objets et un courrier à chaque fois que je ferrais un tour à Atlanta. Je te promets de venir souvent.  Tu trouveras le matériel et la lettre dans l'armoire de ma chambre.  Je te dirais la situation et je te parlerais de la pluie et du beau temps...  

Il y avait une pointe de douceur dans ma voix parce que j'étais heureux rien qu'en songeant à  ma correspondance futur avec Melina. Je me stoppais quelque temps tout de même car je sentais que je m'emballais peut être. Ce monde m'avait appris que rien ne se passait comme prévu. Un court instant, j'avais oublié le danger....

- Peut être qu'on devrait oublier cette idée... j'ai pas envie que tu risques ta vie.

Je m'étais senti égoïste de lui organiser des "rendez-vous" ainsi à la maison car cela sous entendait qu'elle risque sa vie pour venir jusque là .  C'était inutile. Je fouillais dans ma poche arrière de mon pantalon avant de ressortir un tract particulier. C'était un plan de l'aéroport, le genre de plans qu'offrent les hôtesses aux voyageurs qui viennent à Atlanta pour la première fois car l'aéroport était doté d'annexes pour ce qui concernait les magasins. Tout plein de galeries avait fleuri et d'autres services très divers. Le papier était dépourvu de couleurs au niveau des plis.  En le dépliant un plan de l'aéroport apparut. Il y avait des notes manuscrites sur le côté au niveau de la légende. On pouvait remarquer des chemins de tracés ou bien des zones entourées. Des zones de danger, de sûreté... tout était inscrit. Chaque personne qui participait aux nettoyages possédait un plan de ce type.

- Tiens en attendant. Je lui tendis le plan. L'aéroport n'a maintenant plus de secret pour toi.

Pour le moment c'était tout ce que je pouvais faire.

- Ne sois pas inquiète sur les cercles rouges. Quand tu viendras il n'y aura plus rien.

Je savais que j'avais dit que c'était un lieu sûr mais en réalité il y avait bien des walkers qui rôdaient très près de nous. Beaucoup d'inconnus avaient réussi à parvenir jusqu'à nous, Melina en connaissant le plan pouvait très bien y parvenir. Il fallait avant tout être rusé avant d'être bourrin. C'était très tactique.

- Je dois rentrer avant la nuit, déclarai-je presque déçu.
Je m'enfonçais dans le salon puis dans la salle de bain qui était juxtaposé. Je prenais des bricoles comme des rasoirs, du savon ... le genre de choses qui pouvaient rapidement manqué , comme la nourriture d'ailleurs.  Je m'empressai de remplir mon sac.

- Franchement sers-toi si tu as besoin de quoique ce soit
, dis-je par dessus mes mouvements et les murs. Au fait t'es venue comment?

Il n'était pas impossible qu'elle fasse du chemin à pied tout comme moi . Enfin j'étais en roller mais on ne va pas placer ça dans la catégorie transports ultra rapides... Ce serait irresponsable de la lâcher dans la nature au milieu de la nuit sachant que les croqueurs de cervelle sont plus actifs après le crépuscule. En ce qui me concernait, si je loupais le couvre-feu de l'aéroport, j'étais bon pour dormir à l'extérieur. Dès que les protes étaient bouclés, elles étaient bouclés. Rares étaient les occasions quand on ouvrait. Si je ne partais pas rapidement , j'étais bon pour trouver un autre endroit pour dormir...
Je commençais à redescendre de mon petit nuage. J'étais anesthésié par la visite de Mel, comme hypnotisé , emprisonné dans une bulle intemporelle. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin.
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Melina McCain

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MessageSujet: Re: Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11   Melina ✖Heureux de revoir le bleu de tes yeux✖o4.o9.11 EmptySam 8 Mar - 5:36

J’avoue que je commençais à en vouloir à la vie en ce moment. J’aurais dû être très contente d’être vivante. Mais j’étais une vivante qui cherchait désespérément quelqu’un sans savoir si cette même personne était vivante, morte ou en état de zombie. J’étais aussi une vivante à qui la réalité s’amusait à donner des baffes en tentant de rendre toutes les secondes de mon existence dangereuses et décevantes. Une minute j’étais folle de joie de voir Logan et maintenant, coup de poing de la réalité, comment garder contact alors que faire un pas à l’extérieur était dangereux? Honnêtement, j’aurais pu lui dire que les rôdeurs, je les emmerdais… mais s’ils étaient plusieurs ils gagnaient, donc je me taisais. J’avalais ma salive, il fallait pas que je tombe dans mes pensées pessimistes. Non, c’était jamais bien.

Logan me laissa matière à réfléchir en me disant que je pouvais me servir dans les affaires qu’il avait… c’est sûr que j’y avais pensé, mais je ne l’aurais pas fait… mais maintenant qu’il me le proposait… il me fallait de nouvelles chaussures. Je commençais à voir mes bas au travers de celle-ci, je pense. Et j’aimerais vraiment en trouver dans le genre…surplus d’armé. Mais pas tout de suite. Je devais mettre les choses au clair avec lui. Je lui dis que nous allions garder contact…ce qui ressemblait plus à un fait qu’une demande. J’avoue que quand il m’exposa son idée, j’étais enthousiaste, je ne pensais pas aux mauvais côtés. J’allais avoir des nouvelles de l’ami que je pensais avoir perdu, c’était génial! Mais son enthousiaste à lui tomba un peu et le mien en même temps qu’il disait que c’était une mauvaise idée. Parce que je risquerais ma vie. J’avoue que ma réponse fusa de suite, bien que ma voix restait quand même douce.

«Je risque ma vie tous les jours Logan, pour manger, pour trouver ce dont j’ai besoin… pour vivre…Donc pour garder un contact avec quelqu’un que j’aime… je prendrais le risque. Et tu vas risquer la tienne aussi. »

Je pivotais mon regard clair vers l’une des fenêtres crasseuses en croisant les bras. Je me battais peut-être pour rien, je voulais qu’on corresponde. Lui était inquiet. Ça me fit penser à mon père. Mon père qui m’attachait presque pour ne pas que je sorte, mais j’étais comme lui. Têtue comme une mule. Enfin, je laissais mes mots en suspens, je n’allais pas forcer les choses non plus même si ça me faisait un peu de peine quand même. Il sortit ensuite un plan qu’il me présentant. Je le regardais avec curiosité, c’était l’aéroport? Franchement, c’était une idée géniale, on devrait faire pareil à l’hôtel. Ça nous aiderait vraiment! Je le regardais alors et lui sourit bien faiblement. Si jamais je voulais y aller… Moui, si jamais. Je regardais les différentes couleurs en même temps que Logan m’expliquait qu’ils allaient faire du nettoyage en masse. En même temps, avec un plan pareil je pouvais bien me débrouiller. Même très bien. Tout était si bien indiqué… vraiment, je vais devoir voler l’idée et la montrer à papa… je suis certaine qu’on pourrait faire un truc qui ressemble! En plus, chaque étage avec son petit plan pour indiquer les sorties de secours! Bref, c’était pas le moment que je m’arrête sur ce genre de chose, là j’étais avec Logan et d’après ce que je comprenais, on était pas pour se revoir bientôt…En même temps que j’y pensais, il me dit qu’il fallait qu’il rentre avant la nuit. Moi aussi d’ailleurs. J’étais déçue, vraiment. Puis il se mit à prendre quelques trucs…ce que je fis aussi en silence. J’entendis au loin qu’il me demandait comment j’étais venue.

«J’ai emprunté la voiture à quelqu’un de l’hôtel…et je me suis arrêtée à l’entrée de la ville.»

Dis-je assez fort pour qu’il entende alors que je tentais d’être à l’aise de prendre des vêtements qui pouvaient être utiles, autant à moi qu’aux autres. Je trouvais des chaussures de rechange, peut-être pas comme je le voulais, mais ça serait mieux que les antiquités que j’avais au pied, en espérant qu’ils me fassent tiens! Bref, après avoir prise quelques affaires. Bref, après avoir pris des trucs chacun de notre côté, je revins vers lui, mon sac était un peu plus lourd…et je m’étais permis de prendre un dans ses affaires pour apporter d’autres trucs. Je laissais tout de côté un moment en décochant un rapide coup d’œil à l’extérieur.

«Je sais que tu commences à être pressée…et moi aussi, mais moi je vais revenir. Je rajoutais rapidement pour ne pas qu’il réponde. C’est moi qui décide de mettre ma vie ne danger alors ne me sermonne pas. Je vais te laisser de mes nouvelles…parce que ça serait vraiment…horrible de ne plus avoir de nouvelles de l’autre, tu ne trouves pas?»

Ouais, j’étais une saleté de fille émotive quand je m’y mettais et j’aimais pas ça. Je tentais d’avoir un sourire rassurant, mais je ne pouvais pas m’en empêcher, ça me ferait bien de la peine de ne plus le revoir, il faut bien avoir des côtés positifs…la vie ne deviendrait pas plus facile du jour au lendemain, aussi bien faire avec, non?
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