Physique
On me reconnait par mes petites bouclettes brunes , ma barbe naissante et ma moustache. J'ai la peau hâlée et je suis du genre costaud. Je dois ma carrure à quelques séquences de sport quotidiennes. Mes yeux bruns , mon charme anglais en général , ne sont pas pour déplaire à la gent féminine; Mon style vestimentaire est simple : jeans et t shirts avec un pair de rangers ou de timberland aux pieds. On me voit très souvent en manches courtes parce que je ne supporte pas les manches longues. La seule veste que je suis susceptible de porter est la veste en jean de mon père et encore, parce que j'y porte beaucoup d'importance affective. Quand je travaillais, je portais un costume noir et blanc et la cravate qui allait avec. C'est la tenue que j'avais lorsque j'ai atterri à Atlanta ce jour-là. J'ai très vite troqué cette tenue pour une plus confortable. Ma chemise était partie en lambeau et étaient peu utiles pour courir! Ces derniers temps j'affiche une mine pire que celles des walkers... ou presque :des cernes énormes, une couche de sueur apparue comme une seconde peau, une légère pâleur, un amincissement qui a creusé mes joues et mon ventre, de nombreuses petites coupures qui zèbrent mes mains... Le changement est radical mais il est le nouveau reflet des survivants.
Caractère
Pour résumer : j'ai un caractère trempé et de merde. J'ai tendance à vouloir avoir le dernier mot, à convaincre tous ceux qui ne sont pas d'accord. C'est simple , soit on est d'accord avec moi et dans ce cas on a raison , soit on est en désaccord et vous avez tort. J'aurais beau chercher en quoi vous avez raison , je ne trouverais aucun prétexte. Bon, pour certains de mon entourage cela serait du à un amour propre très "prononcé" alors que non, je suis juste dur à convaincre. D'avoir un point de vue tout tracé me donne souvent des airs de leader. Je peux être chef de meute et j'ai du mal à obéir aux supérieurs (surtout quand on n'est pas d'accord vous l'aurez compris). Beaucoup pensent que c'est une espèce de tyrannie car je suis buté comme pas possible alors que c'est faux. Je tente d'être le plus juste et altruiste. Ma sensibilité fait que je suis généreux voire altruiste. C'est à travers le confort des autres que je peux être moi même confortable. Je suis courageux mais c'est parce que j'ai l'esprit aventurier et le gout du risque. Du coup je fonce dans le tas facilement crédule et naïf sans me soucier du danger présent en pensant jouer. J'ai du mal à être calme dans le sens où je peux très vite être provoqué, irrité... Un peu comme un taureau qui voit rapidement rouge. Sous des airs de fort caractère, j'admets avoir une nostalgie profonde. Ainsi je peux pleurer facilement sur mon sort en ne pensant qu'au passé et avoir des phases de déprime. Que voulez-vous, personne n'est invincible! Un de mes pires défauts serait la rancune. "Oeil pour oeil, dent pour dent", je peux devenir chien enragé et aveuglé par la vengeance. Un défaut que j'ai développé à cause de ma facilité à faire confiance. Je pars du principe qu'il faut donner une chance à tout le monde.
Histoire
Mon histoire est peu passionnante. Elle se résume par les mouvements pendulaires que je fais entre les States et Londres. Deux ou quatre fois par semaine. Je peux être homme d'affaire à Atlanta ou envoyé en Californie dans un jet privé de ma société. J'ai un patron de merde, un job de merde, une vie de merde... mais ça me permet de bouger et de gagner de l'argent alors que je crache pas dessus vous voyez? Mon palmarès de langues parlées les avait séduit : géorgien , 4 dialectes arabes, français, italien , portugais, espagnol , anglais et je venais de commencer à apprendre le chinois et le japonais. J'étais diplomé d'un bachelor of arts à la Middlesex University à Londres dans les arts graphiques et je venais de sortir de Colombia à NY. J'avais réussi à obtenir la double nationalité américano-anglais, ce qui n'était pas pour me déplaire. J'avais un loft à Atlanta et un autre dans un vieil hangar de Londres. J'avais ramassé pas mal d'argents grâce aux concours gagnés, aux félicitations des écoles supérieurs ou de bourses de mérites, ce qui m'a permis de mettre en place ma double vie. Comment j'avais appris autant de langues ? C'est simple : internet, détermination et une graine d'imagination. Depuis mon adolescence (un peu geek je l'avoue) , je parlais au monde entier (des filles notamment hein). Puis je comptais intégrer une unité spéciale du gouvernement pour espionner les pays. Bon enfin de compte ça m'a servi à rien à part être le petit favori d'une firme de motos. Je faisais des réunions en conférence, promotion d'un petit stagiaire en design et tout ce qui est communication. "Vous êtes une vraie perle rare monsieur Smith" , je me souvenais de ce moment où monsieur Livingston, que je devais appeler Walter ou Walt', m'avait secoué la main de sa force de colosse avant de m'offrir un cigare. Je participais activement à l'étendue de son empire. Quand il me regardait , j'avais l'impression de voir des petits $ verts dans ses yeux , ca en devenait presque flippant. J'étais le chouchou, le protéger , quitte à virer les fidèles de la boîte depuis la création. Voitures, motos , produits luxueux,hotels, voyages ... tout m'était offert sur un beau plateau. Cette vie professionnelle était agrémentée d'une vie familiale ordinaire et d'une vie amoureuse légèrement tourmentée. J'avais un petit frère Ethan, âgé de 19 ans et une petite soeur âgée 16 ans, Mia. Tous les deux vivaient chez nos parents à Canterburry. La famille tenait un petit café très réputé et apprécié par les touristes européens. Ethan était à l'université à Seattle et Mia allait clôturer ses six mois chez une correspondante au Canada lorsque tout ce merdier s'est produit. Côté love ça était un peu plus délicat: j'ai appris que l'une de mes ex (Chloe, anglaise, voisine de la maison familiale) avait été enceinte de moi d'un garçon âgé de 3 ans. Je n'avais pas été le seul à l'apprendre. Ma fiancée (Joan, américaine originaire de Los Angeles, amie de l'université de Colombia et colocataire, possède un frère faisant parti d'un gang très dangereux) l'avait également appris avait rompu avant que je ne le fasse car j'avais moi même appris que celle-ci m'avait trompé avec un boxer professionnel à maintes reprises. "un partout!" avait pensé mon père les yeux rivés sur le match de soccer. Il était vrai que ma relation avec Joan après était devenu quelque chose ressemblant à un match de sport " je t'en veux plus mais je suis la plus à plaindre" comment ça la plus à plaindre? Tu m'as trompé!" "oui mais t'as un gosse!" On ressemblait nous même à des enfants finalement. Maintenant je ne sais pas ce que sont devenus tous ces gens : Walt, Joan, Mia, Chloe, Ethan, Maman , Papa... Mais s'ils étaient là, ils me répéteraient que j'ai l'air d'un con parmi les cadavres et qu'il fallait que je me ressaisisses. Et je leur aurai narré tout ce qui m'est arrivé depuis l'atterrissage.
J'étais descendu avec une micro valise qui possédait deux tenues de rechange (plus la veste en jean de papa) , un pyjama et une boite de biscuits. En descendant un officier de police nous a adressé des consignes de sécurités. Arrivé dans le hall, ils ont fermé beaucoup de boutiques et confiner à l'intérieur des groupes de voyageurs. Une cellule était composé de deux officiers : un de l'armée et un de police locale plus une quinzaine de personne. J'étais seule avec une mère et ses 3 enfants, un couple de retraités, des jeunes et un homme appelé Freddy. Parmi nous une femme était malade, ils l'ont autorisé à quitter la cellule (qu'était en fait un point de vente de presses) pour atteindre en face l'espace médical justement aménagé. A ce moment là,je discutais avec Freddy, il voulait aller à Seattle rejoindre sa femme. On a fait connaissance, on a sympathisé tout en lisant les journaux qu'étaient étalé. Jusqu'au moment où cette même femme malade avait sauté à la gorge de l'ambulancier pour lui arracher la peau. A cet instant j'avais l'impression d'entendre mon propre sang coulé au niveau de mes temps, les oreilles qui sifflaient , l'estomac au niveau de la bouche et plein de conneries dans ce genre que je n'ai pas le temps de citer. Des réactions que je ne connaissais pas du corps humain sont apparus d'un coup comme ça. Je repense encore aux phénomènes physiques que j'ai eu quand j'ai vu pour la première fois un cadavre ambulant. Ca vaut toutes les sensations fortes du monde. Elle avait arraché la jugulaire, j'avais l'impression de voir une gamine bouffer des nouilles et les aspirer goulument. Après c'était devenu le chaos total les gens courraient dans tous les sens, se frappaient dessus, se fonçaient dessus , se marchaient dessus ....ou se vomissaient dessus aussi , comme le garçon a côté de moi. Le militaire qui s'était chargé de nous était sorti aider la malade et avait refermé derrière lui la grille du magasin ! "Eh ! vous n'avez pas le droit ! laissez nous sortir !" s'était écrié Freddy. L'homme vêtu de vert kaki et de noir 'n'avait même pas pris la peine de répondre. Plus ça allait et plus elle était tenace, elle massacrait tout autour d'elle. Cela m'avait paru se passer très vite! Peut être 5 minutes ou dix pas plus. En fait on était restés ici à contempler le massacre pendant un après-midi entier. Tous devant le spectacle comme devant notre télé : soumis, ébahis, inoffensifs, absorbés, ridicules ... Le policier était sorti aussi et a fermé derrière lui. Freddy n'avait pas pu s'empêcher de lâcher un juron. Direct après avoir échappé à ce confinement, l'homme en uniforme bleu s'était fait attaqué. Il était au sol. Des premiers coups de feu avaient retenti. Peu de cadavres ambulants se souciaient de nous. L'addition d'instinct de survie, de panic et d'adrénaline faisaient que je brandissais mes mains tant bien que mal à travers le grillage pour attraper le trousseau de clé dès que le rôdeur s'était éloigné. Il était sur une autre victime alors je me dépêchais à chopper un bout de clé le bout des doigts. Il tournait la tête doucement avec un filet de sang dans la bouche, il allait s'approcher de moi. Mais il fallait ces putains de clés. * Si l'homme avait appris aux clés à marcher , j'aurais l'air moins con là! Allez allez, pense que tu as des super-pouvoirs, elles vont bouger d'un millimètre * J'avais fini par écraser ma joue contre la grille, tirer sur la chemise du policier qui était évidemment le seul mexicain à moustache corpulent de la ville! Le cadavre ambulant s'était approché. Je tentais une dernière fois de prendre les clés mais il allait sauter sur mon bras. Comme si j'avais anticipé sa morsure, je fermais les yeux. Sauf que c'était un bruit de feu que j'avais entendu. Le monstre était enfin mort, la cervelle en confetti. En relevant la tête , un militaire était arrêté mais il avait repris sa route de plus belle " ATTENDEZ ATTENDEZ! Donnez nous les clés! " Il avait fait demi-tour et ayant vu que je galérais , il vint à moi , se baissa pour prendre les clés avant de se redresser. Pendant quelques secondes j'avais cru qu'il allait courir et nous laisser enfermer. J'avais prié pour qu'il soit quelqu'un de bon, qu'il nous ouvre la porte et nous aide enfin! Ce qu'il avait fini par faire. Il avait équipé les hommes de couteaux poches. Le genre de couteaux pliables " soyez prudents ils sont nombreux" disait-il assez affolé tout en continuant la tournée. Arrivé à mon tour il avait fouillé dans ses poches. "J'ai plus de couteaux je suis désolé" et il avait continué son chemin. "Vous êtes censé nous aider! Pas nous voir mourir!" C'était sorti tout seul. Je lui en voulais même s'il nous avait aidé quand même et avait buté l'autre créature. Il s'était retourné, m'avait jeté un pistolet après avoir vérifié qu'il était chargé. " Seul Dieu peut nous aider..." Il avait disparu. "Je ne veux pas sortir, c'est bondé de créatures" Voilà globalement ce qu'avait dit des gens. Seuls Freddy et moi étaient décidé à partir. On leur avait jeté les clés en rappelant qu'ils pouvaient s'en aller mais ils préféraient attendre les secours. Je n'avais pas pu m'empêcher de leur promettre de les chercher dès que je les aurais trouver. J'y suis retourné peu de temps après pour leur annoncer que les secours ne viendront pas mais ils étaient morts en tentant de s'évader... ou alors les cadraves ont enfoncé la grille.J'en avais vu certains d'eux parmi les rôdeurs, pas tous non plus. Freddy avait quitté les lieux pour prendre la route et rejoindre sa femme par les voies routières ou ferroviaires , je lui avais demander de faire passer un message à un Ethan Smith s'il en trouve un pour lui dire que je suis en vie et que je l'attendrais à l'aéroport d'Atlanta. En attendant, j'ai posé des indices dans tous les coins de l'aéroport que je pouvais accéder pour signaler ma présence au cas où des gens voudraient qu'on se réunissent. J'avais marquer un SOS géant sur le toit et par moment je m'amusais à balancer des cailloux sur ces créatures. Je commençais à m'ennuyer sévère, je pensais même que ma vie sentimentale était plus excitante qu'une attaque de morts vivants. Sauf que ces derniers temps , une idée est venue dans ma tête et je ne la quitterai pas : faire de l'aéroport d'Atlanta une capitale de survivants.